lunes, 25 de octubre de 2010

La cultura cajún: una cultura con dificultades

El país cajún

EL FRANCÉS HABLADO EN LUISIANA. PARTE I



La lengua francesa es hablada en Luisiana desde 1755, cuando los habitantes de Nueva Escocia y de la Isla del Prícipe Eduardo, fueron brutalmente expulsados por los ingleses como consecuencia del tratado de Utrech (1713), el mismo que hizo ceder a la Corona Inglesa Gibraltar.


Quizá lo que más llama la atención es la persistencia con que esta población francófona sumida en un océano anglófono ha conservado su lengua y su cultura.


Obviamente, más de dos siglos y medio después, hacen que el francés hablado actualmente en Luisiana haya evolucionado de manera diferente al francés de otros lugares. A pesar de todo, el francés que se habla en el suroeste del estado, desde Nueva Orleáns hasta Dallas -ya en Texas- y desde las actuales negras playas de la costa del Golfo -debido al criminal vertido de petróleo de la BP- hasta Merksville (400 km. de largo por 250 de ancho) no difiere más que el francés hablado en Bretaña al francés de Camerún, o el de Ginebra al de Marsella o el de Montréal al de París o Tahití.

Comparémoslo con nuestra lengua, el español: en España se habla la lengua con diversos acentos, todos ellos reconocibles como pertenecientes a España, y que a veces, difieren más entre ellos que el español de México a oídos de un español. A su vez, un mexicano nota una gran diferencia con un bonaerense o un uruguayo, o un venezolano con un colombiano y así con cientos de ejemplos. Al mismo tiempo, cada país del mundo hispano presenta sus propios acentos por regiones.


Pero tanto en el caso del francés como del español -o de cualquier otra lengua- estas maneras de hablar no nos impiden ni comprendernos ni hacernos entender. Se deduce fácilmente, pues, que una lengua es una entidad abstracta que se materializa en cada país, en cada región, en cada comarca y, en última instancia, en cada persona. No existe un francés o un español mejor que otro: cada variante se ha adaptado a la perfección a un medio ambiente diferente.

Me propongo en esta primera parte mostrar las características generales del francés luisianés comparadas con el francés parisino estándar, que es el más conocido. Se trata de una conferencia que impartí hace tres años en el Primer Simposio de Escuelas Oficiales de Idiomas de España que tuvo lugar en la sede de Valencia. Como la conferencia la impartí en francés, en esa lengua la escribí. Espero que debido al tecnicismo y cientifismo del parlamento, sea suficientemente comprensible para quien no domine esta lengua. En último caso me ofrecería a traducir determinados párrafos, pues no hay cosa que más me desagrade que traducirme a mí mismo.


LE FRANÇAIS DE LOUISIANE : UNE LANGUE EN DÉTRESSE


Santiago González Carriedo

Escuela Oficial de Idiomas de Valencia


HISTOIRE


La France prit part assez tard -par rapport aux autres puissances européennes- à la colonisation des terres du Nouveau Monde. Ce n'est qu'en 1602 qu'une expédition de 80 familles fut envoyée sur la côte atlantique de l'actuel Canada. Les réticences françaises envers la colonisation américaine se poursuivirent jusqu'à la Révolution. Voltaire, parmi d'autres, signalait que cela ne valait pas la peine de se battre “pour quelques arpents de neige”. L'aventure américaine des Français ne possède pas l'ampleur de celle des Espagnols, des Portugais ou des Anglais, mais a laissé quand même des traces importantes, pleines de rebondissements, dans l'Histoire.


Sous l'ordre et le contrôle direct du Cardinal Richelieu, sous le règne de Louis XIV, 70 familles furent choisies dans le domaine de Richelieu dans le Poitou. À ce chiffre il faut ajouter 10 autres familles provenant de la Basse-Normandie et de Bretagne. Ces trois régions nous indiquent les origines linguistiques du français américain. En 1604, la colonie de Port-Royal est fondée dans le territoire de l'Acadie, aujourd'hui l'Île du Prince Édouard, La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick et une partie de l'état américain du Maine. Le nom d'Acadie provient de la langue des indiens Mic Mac et signifie “terre fertile”.


Bien qu'originaires d'un système féodal, ces familles s'y établirent avec un autre mode de vie très différent des fiefs médiévaux, en contact permanent avec les pacifiques populations locales indiennes; cette existence sans seigneurs féodaux, avec une terre fertile et une vie pacifique est à l'origine de la fausse étymologie de 'Arcadie', en référence aux terres paradisiaques de la mythologie grecque.


Pendant ce temps, les Britanniques avaient colonisé la côte atlantique des actuels États-Unis, les célèbres 13 colonies qui ont donné lieu à la fondation de ce pays. Les luttes en Europe entre Français et Anglais virent le jour aussi en Amérique. L'actuel Québec passait alternativement des mains françaises à celles des Anglais. La fin de la guerre de 30 ans marque un tournant décisif pour ces gens qui ne se considèrent plus Français : le traité d'Utrecht de 1713 accorde l'Acadie aux Anglais. Mais l'Acadie étant trop proche des 13 colonies, les nouveaux propriétaires se méfiaient de la population locale. Les différents gouverneurs anglais essayaient, petit à petit, de faire disparaître les sentiments français des Acadiens. En 1750, le gouverneur anglais de la région voulut imposer l'allégeance à la couronne britannique des Acadiens. Ceux-ci résistèrent et la mesure prise par les autorités britanniques fut drastique : l'expulsion de leurs territoires de ces quelques 10.000 personnes d'ascendance française. On continue à nommer ce triste épisode “Le Grand Dérangement”. Des milliers de personnes qui périrent dans les vaisseaux, des milliers de gens qui s'enfuirent au Québec, des milliers de déportés en France (à Belle-Île-sur-Mer) et même en Amérique du Sud (jusqu'aux îles Malouines), d'où ils rebroussèrent chemin vers la France ou l'Amérique du Nord. De terribles traversées régies par le commandant Beausoleil, héros national acadien. Les bateaux accostaient dans les treize colonies; les Acadiens n'y étaient pas admis, en tant que Catholiques; ils durent faire un voyage à pied, chassés de partout; ces péripéties ont été racontées par Antonine Maillet dans son roman “Pélagie la charrette”.


Finalement, tous ces gens commencèrent à arriver en masse en Louisiane, sous la domination espagnole mais très francisée et catholique. Ils y furent admis malgré quelques réticences de la part des créoles français de la Nouvelle-Orléans et placés dans les territoires du Sud-Ouest de l'actuel état de Louisiane, dans les régions marécageuses, infestées d'animaux sauvages et avec un climat très chaud et très humide. Ces Acadiens essayèrent de recréer la société paradisiaque de leur ancienne Acadie. Oubliés de tous, ils y sont restés pendant trois siècles, ce qui leur a permis de conserver leur langue et culture jusqu'a présent.


Le premier européen à se rendre sur le delta du Mississippi avait été l'espagnol Hernando de Soto, au 16è s. À la fin du 17è s. le français Cavelier de la Salle réexplora la région et la déclara française en la nommant “Louisiane” en l'honneur du roi Louis XIV. La colonisation, pourtant, ne débuta qu'au début du 18è s. avec la fondation du fort des Opelousas en 1712 et de la Nouvelle-Orléans en 1718, comme simple comptoir commercial. À l'époque, la Louisiane était un énorme territoire qui allait des Grands Lacs jusqu'au Golfe du Mexique tout en suivant les cours du Missouri et du Mississippi, en réalité le même fleuve avec deux noms, entièrement navigable. Ainsi, la France établissait un contact entre le Québec et le sud. Des Français commencèrent à arriver pour s'installer à la Nouvelle-Orléans; leur descendance, pour se distinguer de ceux qui continuaient à arriver, se fit appeler “créole”, c'est-à-dire, Français nés à la Nouvelle-Orléans. La population noire se mit à croître, elle aussi, avec les esclaves et surtout avec les vagues de migration qui venaient des Antilles, notamment d'Haïti, d'où ils échappaient pour devenir libres. Ces Noirs, afin de se distinguer des autres Noirs -esclaves, anglophones- se disaient “créoles de couleur”.


En 1755, grâce à un traité secret, la Louisiane passa aux mains des Espagnols. Ceux-ci ne changèrent guère les habitudes des Louisianais et continuèrent la colonisation avec des Français. La langue française était de façon naturelle celle qui était employée dans l'administration et dans l'enseignement. Ce fut, donc, sous le gouvernement des Espagnols que les Acadiens, qui se nommaient déjà Cadiens, commencèrent à arriver en Louisiane. Ils furent envoyés dans l'arrière-pays, où ces Cadiens isolés menèrent une existence paisible et pauvre, loin des autres francophones.


En 1800, l'Espagne rendit la Louisiane à la France; Napoléon Bonaparte vendit cet énorme territoire aux Américains pour une somme ridicule. En 1812, le territoire de l'actuelle Louisiane devint le 18è état de l'Union; la première constitution fut rédigée en français et en anglais. Le reste de vaste territoire, à peine habité et pas du tout francisé, fut divisé en d'autres états.

 Carte de Louisiane au moment de son achat par les États-Unis.
The Historic New Orleans Collection


La guerre de Sécession marque un tournant décisif pour les différentes populations francophones de Louisiane. La Louisiane s'était rangée du côté de la Confédération; les soldats cajuns ne se sentaient pas concernés par une guerre qui n'était pas la leur. Mais, avec la victoire du Nord, de nouvelles constitutions furent rédigées où on en profita pour découper les droits linguistiques de la population jusqu'à ce qu'en 1912 une nouvelle constitution déclara l'abolition et l'interdiction du Français dans la vie publique et à l'école. L'anglais devint donc la seule langue officielle, à l'école, on punissait et discréditait les enfants qui parlaient en Français.


Cela n'empêcha pas que des milliers de soldats cajuns aient été envoyés en France lors de la II è guerre mondiale, sur les le front de Normandie, afin de mener à bout des tâches de traduction. Il faudra attendre jusqu'en 1955 pour que le premier Gouverneur cajun de l'Histoire organise des cérémonies de célébration du second centenaire de l'arrivée des Cajuns en Louisiane. Finalement, en 1968, le Parlement louisianais déclare que toutes les langues parlées en Louisiane ont les mêmes droits. Cela supposait, de facto, une déclaration de bilinguisme et une agence fut créée afin de donner forme à ce décret, le CODOFIL (Conseil pour le Développement de la Langue Française en Louisiane), sous la direction d'un ancien sénateur de Washington, Jimmy Domangeaux.




LA LANGUE FRANÇAISE EN LOUISIANE


En Louisiane on parle, du fait de son histoire, trois variétés de Français :


1. Le Français standard (FS), parlé par quelques milliers de personne surtout à la Nouvelle-Orléans; en effet, les descendants des Créoles continuent à envoyer en France leurs enfants pour compléter leur éducation.


Il s'agit d'un Français pratiquement parisien, avec quelques petites différences, dont la plus importante est le maintien de la distinction entre voyelles longues et brèves à la fin d'un mot :

venu (brève) - venue (longue)

qui existe encore aujourd'hui dans les parlers du Centre-Ouest et du Nord et qui tend à se perdre, ce qui arriva à Paris il y a un siècle.


2. Le Français créole, en réalité une langue à part entière différente du Français, très proche des parlers créoles d'Haïti, avec une base lexicale française et une structure syntaxique, bien que très modifiée, provenant de la langue yoruba du Nigeria.


Ce créole est parlé surtout par la population noire. Mais du fait de sa répartition géographique, il n'est pas rare de rencontrer des Blancs qui le parlent ou bien des Noirs qui ne parlent que français cadien. Quoi qu'il en soit, qui parle créole normalement s'exprime aussi en Français cadien.


3. Le Français cadien (FC), la variété la plus répandue en Louisiane; c'est l'objet de notre étude. Parlé par près d'un million de personnes dans le sud-ouest de l'État : de la Nouvelle-Orléans à la frontière avec le Texas; du Golfe du Mexique à Marksville. Il est difficile de savoir combien de locuteurs l'emploient quotidiennement, peut-être entre 250.000 et 300.000 personnes. En tout cas, grâce à l'enseignement et la disparition du manque de considération sociale quand on parle français, il semblerait qu'il a gagné du terrain parmi les jeunes de la dernière génération par rapport à celle de leurs parents.


Le FC est une variété dialectale de la langue française. Il a été créé à partir des dialectes d'Oïl du Centre et de l'Ouest et il répond aux nouveaux besoinscommunication des francophones installés en Amérique au début du 17è s. Il ne s'agit donc pas d'un français parisien, parce qu'a cette époque-là, bien que très important, ce n'était qu'un autre dialecte et non pas la langue universelle qu'il est devenu. C'est pour cela que le FC présente de nombreuses caractéristiques avec le français du Québec (FQ) et surtout avec le français d'Acadie, d'une part, et avec pas mal de dialectes régionaux de France, d'autre part, mail il garde toujours ses caractéristiques propres; autrement dit, les éléments linguistiques du FC ont beaucoup de similitudes avec d'autres dialectes français, mais ces caractéristiques sont ordonnées différemment. En plus, le FC a subi tout le long de son histoire une grande influence de la part de l'anglais, ce qui fait de lui un dialecte unique. Signalons, finalement, qu'il n'existe pas un seul FC, parce que celui-ci est morcelé en dialectes, mais ceux-ci se reconnaissent dans une structure abstraite supérieure : le français cadien.


CARACTÉRISTIQUES DU FRANÇAIS CADIEN


PHONÉTIQUE


Le FC présente les mêmes phonèmes vocaliques que le FS, mais avec des réalisations phonétiques différentes. Par exemple, /i/ et /u/ ont une réalisation brève et non tendue en syllabe accentuée:

la nuit [nɥI], le jour [ӡUr], aujourd'hui [oӡurd'ɥI]

Ce même phénomène existe aussi en Français québécois (FQ), ici seulement si la syllabe tonique est fermée (dix [dIs]). La tension de la voyelle se voit ainsi réduite. On s'est demandé s'il s'agit d'une influence de l'anglais, compte tenue de la répartition géographique du phénomène en Français.


D'un autre côté, la réalisation de /e/ et /ε/, et /o/ et /ɔ/ à la fin de mot est [e] et [ɔ] :

il parlait [i par'le]


un pot [pɔ]

On trouve [ɔ] en contact avec [z]:

chose [∫ɔ:z]

Puisque ces voyelles finales sont prononcées de cette façon dans pas mal de régions dialectales, on ne peut rien en conclure, la réalisation du FS étant en fait celle du français régional parisien.

La distinction entre /a/ et /ɑ/ ne semble plus exister, comme dans les dialectes du Centre et de l'Ouest.


Les consonnes présentent aussi le même système qu'en FS. Signalons, toutefois, que /R/ est toujours prononcé [r] apical; le changement phonétique de [r] > [R] s'est produit à Paris au 18è s., époque à laquelle les louisianais étaient déjà, bien entendu, hors de France. On a parfois signalé en Louisiane qu'il s'agissait d'un trait de prononciation dû à l'influence espagnole; cette idée doit être abandonnée. En plus, cette prononciation est la norme dans beaucoup de français régionaux (FR).


On voit, donc, que du point de vue phonétique, le FC présente pratiquement le même système que le FS avec une distribution un peu différente, mais la même chose si on la compare avec certains FR et langue populaire. Un exemple de cette dernière caractéristique, c'est la réduction des syllabes finissant par -tre, -bre, -dre, qui sont prononcées [t, b, d] :

théâtre [te' at]


autre [ot]


descendre [de'sãd]


ce qui parfois a été interprété de façon erronée et c'est ainsi que 'jambe' est écrit 'jambre' par certains auteurs cajuns.


Et si ce trait de prononciation est commun au français populaire ou à la langue orale, la confusion entre [ã / ɔ̃] est typique aussi dans beaucoup de FR; les deux sons existent, mais la tendance et à faire disparaître l'un d'eux; c'est ainsi qu'en FC 'penser' peut devenir 'ponser', du fait de la forte vélarisation de [ã].


Un autre trait phonétique typique des ces FR et du français acadien est la palatalisation de [k] et de [t] devant une voyelle palatale :

queue [t∫ø]


diable [tӡab]


cul [t∫y]

sábado, 16 de octubre de 2010

El discurso del autor



INTRODUCCIÓN A AGRADECIMIENTOS

Yo diría que lo que más llama la atención en Agradecimientos es su original estructuración. En efecto, Agradecimientos es el apéndice de una novela llamada el Manual del buscador de oro que no existe, o que, al menos, el lector no ha leído, con lo que este apéndice toma su lugar y se convierte en la verdadera novela. ¿De qué manera? Muy simple: el autor, como en tantos y tantos libros, agradece a una serie de personas que le hayan ayudado en su concepción, en su elaboración, en corregirle las faltas de sintaxis o de ortografía, en definitiva, en lo que sea. Y lo hace a través de poner su nombre en lo alto de la página y abrir un pie de página, que ocuparía ya no el bajo de la página sino casi toda ésta. A partir de este momento comienza la suplantación: un apéndice meramente insulso, obligatorio y sin apenas interés se convirte en una novela que cuenta tres tramas en tres épocas diferentes y lo hace con tal fuerza que el autor se convierte en el protagonista, que comienzan a coexistir personajes reales e imaginarios sin que se pueda saber quién pertenece a cada una de estas dos categorías, que se relatan hechos en los que la fina línea entre ficción y realidad queda totalmente desdibujada y sin posibilidad de comprobación. Cierto es que esta fórmula de contar, que tiene algunos precedentes, muy pocos, en la literatura del siglo XX, se agota con una facilidad pasmosa, pues no se puede pretender estar mareando al lector continuamente como si de un juego se tratara, cuando resulta que no es un juego, cuando resulta que es un reflejo bastante aproximado de nuestras vidas y luego veremos porqué. Y si la fórmula se agota, hay que cambiar de estrategia. Se supone que los agradecimientos forman parte de esa primera edición de esa novela imaginaria. Pues bien, el éxito es tal que la editorial se propone hacer una segunda y una tercera edición para dar cabida a que los personajes citados en los agradecimientos puedan dar su opinión sobre los hechos relatados por el autor y protagonista. Y ahí comienza la seguna parte de la novela, ya que toda cara tiene su cruz, y la editorial y el autor empiezan a recibir cartas de los agradecidos. Éstos parecen no estar de acuerdo con lo que el autor ha escrito, a veces parcialmente, a veces totalmente y otras veces de forma excluyente. El escándalo, en esa realidad que supone Agradecimientos, va subiendo de tono y se impone una tercera edición en la cual ya no es cuestión de tratar si tal hecho fue real o ficticio, si determinada historia es una mentira o es la verdad. No, ahora, simplemente, se duda de la propia autoría de la novela y, lo que es más grave, se pone en tela de juicio si el propio autor existe o no existe. No contaré el desenlace final, aunque es necesario decir que es preciso que sea como es para dar por agotada, también, esta fórmula epistolar.

Antes me refería a que la novela puede ser tan real o más que la vida misma; desde luego, entiendo por realismo no la novela decimonónica que nos situaba en un tiempo, en un lugar y con unas gentes entre las que destacaba el protagonista en torno al cual giran todas las historias. No, yo me refiero a nuestras vidas reales, donde la realidad se nos presenta la mayor parte de las veces obtusa, sin mucho sentido, desorganizada, una vida en la que gastamos gran parte de nuestras energías y tiempo en ordenarla y en extraer conclusiones que nos ayuden a comprenderla algo mejor. Y el mejor ejemplo de lo que estoy diciendo es nuestro autor y protagonista, que, por otra parte soy yo mismo, el que ahora les habla. Y yo tengo, como cada uno de ustedes, de los que me escuchan, una vida que vivo conforme a un pasado que yo mismo he ido creando: cada cual es como se ha ha hecho a sí mismo. Yo soy el yo de la novela, empleando la terminología freudiana. Además, nadie parece verme como yo me veo a mi mismo, cosa que también nos configura, y acabo siendo también el otro, siempre en terminos del psicoanálisis, ese otro yo donde viven agitadamente mis deseos y pasiones, mis actos y mis pulsiones. Todo esto tiene lugar, siempre igual que en la vida de cualquiera de nosotros, en una realidad, en un tiempo, en un espacio, en unas circunstancias. Todo ese entorno es el descrito en Agradecimientos, que se conformaría de esta manera como el super-yo freudiano, quedando, así, cerrado este círculo psíquico y dando, de esta manera, a la novela, un carácter totalmente realista, y donde, además, la literatura, es decir, sus formas literarias, se crean a partir del contenido vivencial y nunca al revés, lo que sería un juego deshonesto para con el lector.

Hasta tal punto se produce una confusión en nuestra novela, como en nuestras vidas, que hay lectores de mi novela que han indagado para saber si de verdad yo había estado alguna vez mezclado en un asesinato. O hay quien duda, dentro de mis mismos hermanos, si yo huí a Francia perseguido por la policía y por eso aprendí francés. O hay quien no sabe si tengo gato o bien es un tigre, porque a veces se llama Pluma y otras veces Flecha; no desveleré el misterio de mi felino -que se excusa ante ustedes por no haber podido asistir a esta cita- ya que tiene su lógica y la solución se encuentra en la última página. Hay quien me ha preguntado también si de verdad me acostaba con la mujer de un juez, o si tenía relaciones con todo aquello femenino que se movía, o bien si simplemente nací en Palencia o en Valencia: reconozco que aquí la duda es razonable, ya que la diferencia es sólo una primera consonante y seiscientos y pico kilómetros.[...]

domingo, 10 de octubre de 2010

La web


 
Toda la información sobre Agradecimientos perfectamente estructurada en esta web, delicadamente realizada por Eva María Marcos. Podéis encontrar, entre otros elementos, un dossier de prensa, fotos, videos, críticas, y una entrevista bastante reveladora.

sábado, 2 de octubre de 2010

Encuentros a pie de página: Presentación de "Agradecimientos" en Valencia.

Dedicatorias, Agradecimientos.

"Encuentros a pie de página" es la ocasión para conocer la novela Agradecimientos, de Santiago González Carriedo: en el ambiente distendido, libresco y cafetero de BiblioCafé podremos escuchar los planteamientos creativos de un autor nuevo pero experimentado, escuchar algún fragmento de su original obra, dialogar con él y ¡hasta llevarnos un ejemplar dedicado! Habrá literatura, vino, humor, y no necesariamente por ese orden.

Será el jueves, 15 de octubre de 2010, en BiblioCafé (C/Amadeo de Saboya, 17, 46010 Valencia), desde las 19 h.

Venid cuantos queráis, podéis apuntaros aquí:

http://www.facebook.com/?ref=home#!/event.php?eid=159567524061475

lunes, 27 de septiembre de 2010

La grandeza de la poesía. Parte II.


Freddy Castillo Castellanos, gran poeta y erudito
universitario de Venezuela y del mundo.


La poesía se asocia muchas veces con el amor. Parece que los sentimientos más profundos sólo saben ser expresados a través del género literario más hondo, sutil y hermenéutico. Esta afirmación no es falsa, pero hay que completarla con la ingente cantidad de temas que puede tratar la lírica: desde la ironía ("Érase un hombre a una nariz pegado..." de Francisco de Quevedo y Villegas); el desamor ("te souviens-tu Barbara, il pleuvait ce jour-là sur Brest..." de Jacques Prévert; "Le printemps a laissé son manteau de froidure..." de Charles d'Orléans). Miles de ejemplos saldrían de cuaquier antología poética.

Lo importante, a mi modo de ver, es tratar el tema que sea con dulzura, amor, finura, evitando las palabras que puedan descomponer la belleza (expresiones fuertes o groseras). Esto no es óbice para crear, por ejemplo, poemas eróticos de enorme calidad. Hay un poeta que excele en este género. Deseo que en este blog podamos saborear algunos de sus poemas.

De él he tomado este poema , breve, contundente, amoroso, musical, dedicado a su esposa, Cruz. La Cruz del Sur es al tiempo la galaxia más cercana a la Tierra (sólo nos separan 150.000 millones de años-luz) y únicamente visible en el Hemisferio Sur. (Mi querido Freddy, espero que no te sientas molesto por pedirte la autorización de publicar este poema tuyo a posteriori)


Cruz del Sur

Porque conoce el nombre de los peces.

Porque identifica todos los sabores.

Porque adivina estrellas que no están por descubrirse.

Porque su propio nombre es un enigma sideral.

Porque me hace falta esta noche.



Junto a esta pequeña maravilla, las dos poesías mías que, a continuación, pongo en este blog, poca cosa son, pero pueden ayudar a los principiantes.


1.
Vientre de mujer hermosa,
Hermosa mujer de vientre eterno,
Eterno respirar de efímero presente,
Presente abierto como tu vagina
Vagina capaz de engendrar la vida,
Vida que viene, se queda, bella,
Bella mujer de largo futuro,
Futuro fruto de fragancia febril,
Febril final de consecuencia hermosa,
Hermosa mujer de vientre preñado,
Preñado de alegría, preñado de ti misma.


2.
Mujer de ímpetu hacendoso, eres vientre;
Te partes en dos para ser tú misma,
Eres madre y esposa, amante siempre,
Partición vaginal de volcánico cisma.

Mujer de barro, de divina arcilla,
Potentes, ingentes besos de miel,
Toda tú te partes en mil astillas,
Titánico esfuerzo de mujer fiel.

Mujer de oro y plata, prístina, clara,
Delicada presencia de rubíes,
Música de violín en tus venas.

Mujer total en tu mente preclara,
Hermosa en tu lecho de alhelíes,
Eres como Casilda, tu hija eterna.

sábado, 18 de septiembre de 2010

Agradecimientos, en Conocer al autor

Madrid, 16 de septiembre de 2010, en los locales de conoceralautor.com,
firmando ejemplares de Agradecimientos.

Videos, fotos, entrevistas, información sobre la obra y su autor, en: http://www.conoceralautor.com/obras/ver/NzU3



domingo, 12 de septiembre de 2010

La poesía es un arma cargada de futuro (Gabriel Celaya). Parte I.

El poeta Gabino-Alejandro Carriedo, mi tío.


Si algo puede caracterizar el acto poético es, precisamente, este verso de Celaya que da nombre a esta sección. La poesía como arma para el futuro, como arma cargada de paz, de amor, son sin duda alguna los grandes temas de la poesía de todos los tiempos. En este poema de Celaya hay un cuarteto sobre el que merece la pena reflexionar:
Maldigo la poesía concebida como un lujo
cultural por los neutrales
que, lavándose las manos, se desentienden y evaden.
Maldigo la poesía de quien no toma partido hasta mancharse.
Es la poesía comprometida con su tiempo, es la poesía revolucionaria. La gran polémica entre poesía engagée o la que prefiere l'art pour l'art no refleja, a mi modo de ver, más que la adaptación poética a cada época, y ese es el gran mérito de toda buena poesía, de toda buena literatura, del arte.

De la misma forma, cuando se empezó a abandonar la poesía métrica por la de libre verso y rima, muchos clamaron al cielo, y el tiempo puso todo de nuevo en su sitio: tanto una forma de escribir como otra depende de la necesidad de ese acto poético en particular, razón por la cual hoy en día son la mayoría de poetas los que combinan ambas formas.

Os expongo dos ejemplos escritos por mí: uno manteniendo la forma clásica del soneto, otro con forma libre. Nada ni nadie me pidió que escribiera de esa forma, simplemente cada uno de estos dos poemas nació de forma diferente.

El primero está dedicado a mi hija, Emma.


Para Emma

Mi Emma, eres tan inteligente
que te conviertes en felino, gata
que caza sus presas con clara mente
y sin morder, dulcemente, no matas,

sino que inyectas cariño y dulzura;
sin que tu presa se de cuenta, es tarde,
de la suave, amorosa atadura
que en su corazón ingenuo ya arde.

Emma, eres tan lista y silenciosa
que te conviertes en gata, felino
que no se ve, invisible, preciosa

que un buen día me atrapaste, morosa;
desde entonces el mejor de los vinos
sabe tan rancio, a tan poca cosa.


Y aquí, el segundo:


Bebías en la amargura del café, negros posos que
en nada presagiaban el retorcimiento del dibujo
de la taza de porcelana que tus manos ahuecadas
sujetaban como si de un hornillo se tratase, para
buscar el calor de mi cuerpo hipertenso y excitado
bajo las sábanas cuyo dibujo imitaba al de la taza
de café, bajo mi cuerpo buscando un refugio a tu
frialdad, a tu manera de hecerle frente a un enemigo
que se refugiaba dentro de ti y al que yo, pacifista
de toda la vida, eliminaba uno a uno friamente
con tal de robarles el calor que te vampirizaban
y que, sin embargo, yo procuraba para ti y para mí
en aquella noche sacra en que nos conocimos por
vez primera, en aquella cama vieja y destartalada
que hacía un ruido de mil demonios cada vez que
mi cuerpo sacudía el tuyo con la intensidad de mil
rayos y truenos golpeando a la vez sobre tu
vientre de profesora educado y refinado en sus modales
para que gozara del calor de mi dureza aparente,
de mi tibiedad blancuzca llegado el momento,
calma proporcionada sólo por el ojo del huracán,
lapso de diez minutos entre tormenta y tormenta
desatada por el fragor de la batalla, noche de estrellas
y de galaxias, de planetas y de satélites orbitando
alrededor de nuestra vieja cama destartalada,
chispas que salían de sus muelles, chiribitas descontroladas
yendo y viniendo entre tus pechos y mi pecho,
entre tus piernas y las mías, entre tus manos y mis dedos
cargados de electricidad que te hacían saltar a la mínima caricia,
sí, mi gatita, sólo poniéndote la palma de la mano
en tu triangulo de rizos de carbón que yo blanqueaba
a cada sacudida, tarea ingente habida cuenta de la
desproporción existente entre la producción mundial
de hulla y de lactosa, experimento de primer orden
para nosotros dos, resultado positivo para nosotros dos,
música celestial que aún resuena en mis oídos y te juro
que resonará por siempre jamás, amor, amor mío,
amor de mi alma, en esa vieja cama destartalada,
mi gata, mi dulce amada.

martes, 7 de septiembre de 2010

El principio de una novela o cuento : IV parte

Memories, por Inga Nielsen


Hasta el momento estamos observando ejemplos de comienzos de relatos en los que hay algún elemento disturbador de la realidad cotidiana. ¿Cómo? Introduciendo personajes aparentemente normales que muestran su anormalidad a través de la aparición de un objeto, o bien haciendo coincidir la vida de dos personas cuyos destinos se mostrarán a pesar de la misteriosa actitud de una de ellas; lo hemos examinado también con la técnica de descolocar -que nunca engañar- al lector mezclando elementos que, sólo teóricamente, cree inmutables, como es el caso de nuestros dos hombres prehistóricos, uno más unido a sus creencias, el otro más preocupado por salvar su pellejo en un relato que se aventura detectivesco...

Existe otra manera de descolocar al lector, pues ocurre ya muy a menudo que éste esté muy acostumbrado a comienzos fulgurantes: simplemente no pasa nada, o, mejor dicho, lo que pasa es una descripción de unos hechos objetivos: un grupo de hombres y mujeres viajan a través del espacio interestelar a una distancia sin vuelta a la Tierra. La jerarquía militar de estos viajes hace que el capitán del bajel ordene y mande con mano de hierro, escribiéndolo todo de forma sucinta pero real en su cuaderno de bitácora, con lo que nos vamos haciendo con una idea muy aproximada de quién es cada personaje. La inclusión de los dos únicos no humanos -la computadora Clara y el gato Flecha, mascota de la tripulación, no hace sino hacer más verosímil un relato en el que -aparentemente - no pasa nada.

Esto es precisamente lo que debe inquietar al lector, que espera algo más. Veamos, sin más dilación de tiempo, el comienzo de este relato correspondiente a las páginas 21 -24 de mi Manual del buscador de oro:

En pocos minutos van a dar el salto hiperespacial que les transportará al centro del núcleo de nuestra galaxia. Ello significa que se encontrarán a una distancia de treinta mil años luz de la Tierra; adiós definitivamente a los seres queridos, a los paisajes actuales, a una forma de vida. Si algún día vuelven, todo habrá cambiado en la Tierra. Están irremediablemente solos en la negrura del espacio sideral. No saben qué encontrarán. Todo esto ya lo sabían desde que abandonaron la base lunar. Ahora no queda más que esperar. El ordenador central les asegura una y otra vez que todos los cálculos son comprobados cada minuto y que no hay error alguno. Alcanzarán una zona relativamente pobre en estrellas -de tres a cuatro por cada año-luz recorrido en cualquier dirección-, lo que reduce a un 0,0001749245 % las posibilidades de ser tragados por un sol en el momento de la emergencia del hiperespacio. Claro que la máquina no conoce todos los planetas del tamaño de Marte y, mucho menos aún, las miríadas de asteroides, cometas y nubes de polvo que podrían desviar fatalmente el rumbo de la nave.
Todo eso no es lo más grave; pulvis eris et in pulverem reverteris; los campos gravitacionales pueden ser tan poderosos que su vida, si la vida es tiempo, se vea eternamente reducida a una congestión de tal magnitud que pueden pasar miles de años intentando salir de la atracción de una estrella de neutrones. Su única ventaja: para ellos el tiempo sería el de siempre y nadie viviría esas descomunales cantidades de años, meses, semanas, días, horas, minutos y segundos. Su vida sería como la de cualquier otro mortal, el viejo silogismo no habría perdido su vigencia en el espacio. Son jóvenes y están bien alimentados y cuidados; pueden llegar a edades terrestres avanzadísimas sin haber podido salir nunca de la nave, sin haber hecho prácticamente nada, aburridos y temerosos de la naturaleza.
Ya están en sus cápsulas protectoras. Todo refulge en la nave y en un abrir y cerrar de ojos ya están lejísimos, solos para siempre, sin retorno posible. Algo aturdidos salen de sus capullos y el ordenador central se atreve a levantar los grandes paneles que cubren los ventanales de la torre de mando. Una visión plagada de soles lejanos les recibe. Los hay por miles. A partir de ahora tendrán que decidir por sí mismos dónde ir; nada de todo esto está cartografiado y deberán elegir un sol pequeño, poco caliente y amarillento como el nuestro para examinar sus planetas uno por uno y observar si tienen vida inteligente. Si ésta existe, tendrán que decidir si es agresiva o pacífica; en este último caso la estrategia de toma de contacto será decidida después de un minucioso estudio. Si no hubiera vida inteligente, habrán de desplazarse a otro sol, esta vez sin los motores hiperespaciales, con lo que su viaje sería largo y tedioso, repleto de partidas de ajedrez, de lecturas mil veces leídas, de música sabida de memoria, de sexo virtual y de ejercicios en la zona de gimnasios. Y volver a empezar.
Pero todo esto lo sabían ya antes de salir de la Tierra. Ellos han elegido un camino trillado. Se han vuelto juez y parte de su propia existencia.


Cuaderno de bitácora (extractos elegidos y censurados por el Capitán Kristian):

15 de febrero de 2276
Hemos salido del campo hiperespacial. Knut, mi segundo, me asegura que todo está en orden. Wilson, el ingeniero astrofísico, espera mis órdenes para marcar rumbo a la nave.

16 de febrero de 2276
Knut, mi fiel segundo, me asegura que Jonathan, el mecánico, está pasando por un período depresivo. He ordenado a la doctora West que lo examine atentamente y que le ofrezca tareas sin estrés. No hay mucho que hacer en la nave, ahora que nos dirigimos a la estrella 7894GDX.

18 de marzo de 2276
Jonathan, mecánico y pastor religioso, ha hecho una tentativa de suicidio. Intentó entrar de noche en el despacho de la doctora West; Flecha, mi gato, se enroscó en sus piernas y le hizo caer. El estruendo despertó a todo el mundo. Le tenemos bajo vigilancia especial, aunque no creo que sea necesario: está atiborrado de pastillas que West le proporciona bajo mano. No se entera de nada.

21 de marzo de2276
Nadie sabe qué día de la semana es. Podríamos verlo en el ordenador, pero ¿qué más da? Jonathan le ha adjudicado el domingo y nos ha reunido a todos en la nave central, cerca de los grandes y altos invernaderos, lo más parecido -muy lejanamente- a una iglesia. Nos ha hablado de la grandeza del Señor, que permite que unos extraños como nosotros ensuciemos los caminos de las estrellas, que no pertenecen sino al Altísimo. "Perdónalos, Señor, porque no saben lo que hacen"; él no se considera metido en el grupo, lo que no le quita la razón: no tenemos ni idea de dónde vamos, de a qué vamos y si todo esto merece realmente la pena. Al final, su discurso se volvió tan exacerbado y vehemente que cayó redondo al suelo con una crisis de epilepsia. La doctora West tuvo que atenderle, con lo que el oficio dio a su fin. Le he pedido un informe completo a la doctora; así tendremos algo que hacer.

1 de abril de 2276
Wilson ha revisado sus cálculos. Pretende que estaban equivocados y que nos dirigimos a una porción del espacio donde no hay ninguna estrella. Me ha pedido permiso para modificar el rumbo, pero he decidido fijarlo yo mismo. Mientras tanto, le he impuesto a Wilson siete días de arresto por grave negligencia profesional. Jean-Paul, enfermero y preparador físico, me recuerda que hoy, primero de abril, es el día de las bromas. No entiendo para nada su razonamiento. Le he echado de la posición de mando con cajas destempladas.

7 de abril de 2276
No es sencillo fijar un rumbo. Al menos, he llegado a ver que Wilson tenía razón en su error. Ha cumplido religiosamente sus siete días de aislamiento. Ahora le ayudo en los cálculos. Parece que la tensión se ha rebajado en la nave.

17 de abril de 2276
Clara, la computadora de a bordo, habla con unos y con otros. Su voz tranquila y melosa nos hace sentir mejor. Cartografía cuanto se ve y también lo que no se ve. Por el momento, no ha detectado ninguna emisión de radio que pueda indicarnos la presencia de un mundo inteligente. Clara juega también con Flecha: le muestra un haz de luz y el felino se vuelve loco persiguiéndolo. Según la computadora, con esto Flecha hace ejercicio y está adelgazando progresivamente. He hablado de ello con Jean-Paul: me ha mirado como si yo fuera un bicho raro: "No sé nada de gatos". Le he arrestado por tres días.

18 de abril de 2276
Clara ha lanzado una alerta naranja. Una pieza del alerón lateral izquierdo ha perdido un tornillo y corremos el riesgo de perder la pieza entera y de no lograr encauzar la nave en su rumbo correcto. La única posibilidad de arreglo es salir fuera. Cualquiera de nosotros puede hacerlo, hemos sido entrenados especialmente para ello. Pido un voluntario y Knut se presenta el primero. La salida tendrá lugar dentro de doce horas. Clara la dirigirá.

18 de abril de 2276
La pieza está a punto de soltarse, Clara nos urge: la salida tiene que efectuarse inmediatamente. Knut se viste deprisa y corriendo. Su caja de herramientas consiste en un martillo y en un destornillador. Saldrá por la escotilla de expulsión de cola. La operación no debe durar más de diez minutos, quince a lo sumo. Clara nos la retransmitirá vía holográfica.

19 de abril 2276
La operación ha sido un rotundo fracaso. Knut salió de la nave, se dirigió al alerón lateral. Atornilló fuertemente la pieza que se estaba desgajando y cuando volvía, un falso movimiento hizo que el afilado titanio del alerón le hiciese un tajo de considerables proporciones en la pierna derecha.  Horrorizados, vimos desde la sala de mando cómo Knut iba soltando aire y sangre a la altura de la cadera. Clara empezó a emitir un sonido de sirena ensordecedor, todos fueron hacia la entrada de la escotilla y West corrió hacia su quirófano. Aún está intentando salvar la pierna de Knut. He ordenado a Clara un informe exhaustivo, con el fin de depurar responsabilidades.

20 de abril de 2276
La doctora no ha podido hacer nada por salvar la pierna derecha de Knut. Después de ocho horas de intervención, el riesgo de gangrena era enorme y tomó la decisión de amputar a la altura de la cadera. Por desgracia, no tenemos posibilidad de clonar su miembro. Jean-Paul se encargará de fabricarle una muleta. He ordenado a West que me escriba un informe exhaustivo, con el fin de depurar responsabilidades.

22 de abril 2276
Clara me ha presentado su informe. Por un lado alega que se trató de un falso movimiento de Knut, totalmente imprevisible. Por otra parte, dice que las casualidades no existen. Entonces, ¿qué pasó? He decidido infligir a Clara un autocastigo, obligándola a reprogramarse lingüísticamente. Le ha llevado horas de duro esfuerzo en sus circuitos. Como consecuencia de la falta de ayuda para reprogramarse, sus sistema fonético ha sufrido una mutación y desde hoy pronuncia la erre a la francesa. Le da vergüenza e intenta desesperadamente buscar palabras, sinónimos y antónimos sin dicha letra. Le he hecho cantar "El turrón de Tarragona les gusta a los perros de mi tierra".

24 de abril de 2276
Cuando, después de levantarme, me dirigí a mi mesa de mando, me encontré con que West me había dejado encima de ella una copia de su informe. La había hecho pasar por el registro de entrada, debidamente sellada y fechada. Alega que las posibilidades de que Knut hubiera muerto si no le hubiera amputado la pierna eran de un 99, 9998 %; en caso de haberse arriesgado, las posibilidades de de vida de Knut se hubieran reducido a un 0, 0002 %. Su decisión, por tanto, me parece correcta. No así sus formas: ¿por qué ese interés en que su informe conste en los archivos de la nave? He decretado su arresto por cuatro días cuando Knut se haya recuperado.


viernes, 3 de septiembre de 2010

El comienzo de una novela o de un cuento - III parte



Hemos señalado ya en anteriores entradas sobre el principio de una novela o de un cuento que es beneficioso que el interés que enganche al lector se produzca mejor antes que tarde. Hemos también dado cuenta de diversos comienzos, pues, por muy evidente que parezca, nunca está de menos repetir que no existe una fórmula única, sino que cada relato debe encontrar la suya propia. Personalmente, me ocurre a cada comienzo de relato o de capítulo que sé lo que quiero escribir pero mi cabeza no encuentra la fórmula para empezar. Entonces, sólo hay que esperar a través de la reflexión, ponerse a escribir y seguro que encontramos ese principio.

En el ejemplo que les doy a continuación, la sorpresa inicial viene dada por el hecho de que se trata de un relato en la prehistoria, lo que vemos en las dos primeras líneas; lo sorprendente es que aparezca un segundo elemento, de corte policíaco moderno, que rellene un argumento sito en épocas de las que conocemos poco y de las que creemos que la ignorancia, los miedos y los temores dominaban la vida de nuestros predecesores. No veo porqué esto ha de ser así: la inteligencia caracteriza a la raza humana sobre todo después de la aparición del lenguaje, que se calcula entre el 100.000 y el 50.000 antes de Cristo. Por lo tanto, no pienso que las cosas, en lo más profundo de nuestras mentes, hayan cambiado substancialmente; y esto porque no hay que confundir sabiduría e inteligencia con ciencia y, sobre todo, con tecnología.

En este principio de relato asumo, sin embargo, que racismo, avaricia, superstición y otros elementos negativos se desarrollaban como hoy en día, al igual que solidaridad, generosidad, observación y otras virtudes encontraban también su lugar. Es decir, en muy pocas páginas he intentado despertar el interés del lector por el relato, jugando con lo que el lector no sabe o ni siquiera supone de épocas tan pretéritas.

Pasemos a examinar este comienzo que se encuentra entre las páginas 8 y 12 de mi Manual del buscador de oro:


Al principio, todo era confusión. Cuando vi el cuerpo de nuestro hechicero sobre la nieve, no fui ni siquiera capaz de determinar si estaba vivo o muerto.

Me encontraba en medio de un valle a medio día de distancia de mi poblado. Un arroyuelo helado cerca de mí y unas elevaciones que contenían grutas un poco más allá. Los pocos árboles que había cerca del riachuelo estaban pelados, eran palos en los que las flores aún tardarían mucho en eclosionar. No era muy tarde, pero el sol caía rápidamente, al menos en la medida en que se le podía entrever, pues gruesas capas de nubes rojizas estaban dispuestas a descargar nieve. Se iba levantando poco a poco un viento helado que presagiaba una tormenta de nieve. Había nevado durante semanas enteras de forma intensa, de forma tal que el suelo estaba blanco, duro y resbaladizo. Sólo esa mañana nuestro dios el sol había salido brevemente para honrar a todos aquellos que habían muerto de frío en los últimos tiempos. Es la cólera divina, castigo de nuestros pecados, que vuelve una y otra vez a pesar de nuestras súplicas.

Había salido a desentumecerme los músculos después de tantas semanas seguidas en la gruta que comparto con las viejas y los niños. Ni siquiera he podido dormir bien, porque aquéllas, tísicas y malolientes, no paraban de rezar, por turnos, y porque éstos, pobres criaturas que no verán más la luz del sol ni oirán cantar a los pardales, ni olerán los frutos de la primavera, ni verán los colores de las flores, ni gustarán el sabor de la manzana recién cortada del árbol; tosían día y noche; algunos ya no tenían fuerzas para aliviar sus pechos y gargantas y otros ya habían entregado su último aliento al dios que gobierna la vida y la muerte. Allí, en aquella cueva, nos ponían a los enfermos, los cojos, los mancos y demás tarados que poco hacíamos por aumentar el bienestar de nuestra gente. El hechicero no se tomaba la molestia de pasar por allí, siquiera de vez en cuando, para aliviar con sus pócimas, ritos y plegarias tanto sufrimiento. Éramos bocas de más que quitábamos el sustento a los cazadores fuertes y a las mujeres con gruesas gestaciones.

Esa mañana nuestro dios el sol nos tocó un poco con sus tentáculos de luz y de calor. Salí afuera con la intención de recoger unas pocas bayas que le dieran más firmeza a mi atribulado cuerpo. El campo estaba tan yermo que tuve que andar durante medio día para llegar al arroyo helado y buscar entre las ramas de los árboles que a su vera se juntaban. Poco había para meter en mi morral, con lo que decidí dar media vuelta y desandar el camino.

Fue como una aparición: allí en medio de un camino, estaba tumbado boca abajo nuestro hechicero. Lo reconocí inmediatamente por su gruesa y brillante capa de reno. Iba a ayudarle a levantarse cuando una figura se movió entre los matorrales y se hizo presente, dándome un susto de muerte. Todo era confusión. Se acercó a mí blandiendo un hacha toscamente fabricada; sus movimientos eran lentos, de manera que, a pesar de no tener más que una pierna, pude esquivarlo fácilmente.

Se plantó frente a mí y me dijo:

- ¿Acaso todos los de tu especie sólo poseen una pierna?

Se notaba que su acento era rudo y rasposo, sobre todo cuando pronunciaba las erres, desde el fondo de su garganta; por lo demás, se expresaba casi tan bien como yo. Yo ya había oído antes hablar de estos hombres, que habitaban un valle a varias jornadas de marcha, pero no los había visto nunca.

- No, todo el mundo tiene las dos; la que me falta me la arrancó de un zarpazo un tigre de dientes de sable. Estuve varios días entre la vida y la muerte.

- ¿Por esa razón llevas ese trozo de roble bajo el brazo?

- Sí, sin esta muleta sólo podría caminar a saltitos.

Mientras hablábamos, le observé atentamente: era bastante más bajo que yo, mucho más peludo y con los brazos tan largos que superaban en longitud a las piernas. El pelo de su cabeza era rojizo y los ojos, de un extraño color azul, se le hundían en sus cavidades orbitales, no dejando escapar más que un fulgor malicioso.

Debió de darse cuenta de que le observaba atentamente:

-¿Te sorprende que sea diferente a ti? A mí también me llama la atención que seas alto, casi sin pelo y con los ojos negros-. Dudó en pronunciar la siguiente frase:

- Sois canijos.

- ¡Somos hombres!-, dije con orgullo.

- Y nosotros también: también sabemos hablar.

Su voz era grave, parecía que una tapia se interpusiera entre los dos. Cada vez me irritaba más esa erre pronunciada como si tuviera un sapo en la garganta.

- Dime -, dijo interrumpiendo mis pensamientos al tiempo que señalaba con un enorme dedo peludo el cuerpo inerte-, seguro que eres más fuerte de lo que pareces.

Me sentí maltratado en mi orgullo. ¿A quién se le podía ocurrir que yo había puesto la mano sobre el representante de los dioses en este mundo?

- ¿Piensas que lo he he matado yo? ¿Cómo iba a cometer semejante barbaridad? También podrías haber sido tú; los de tu especie tenéis fama de ser seres malignos y violentos.

Se rió con fuerza y con ganas:

-¡Vaya! Veo que vosotros os creéis que somos exactamente iguales a como nosotros pensamos que sois. Por otra parte -su voz se hizo aún más rasposa-, cuando llegué aquí tú ya estabas.
No le faltaba razón, si es que era verdad que él no había sido. O yo o él. También cabía la posibilidad de que fuera otra persona. Escogí un camino más práctico, no podíamos estar todo el tiempo acusándonos mutuamente. El frío era intenso, pronto se haría de noche y volvería a nevar. La nieve me llegaba casi hasta las rodillas y el camino de vuelta, un buen trecho, sería penoso para mi única pierna.

- Está bien. Vamos primero a ver si está muerto.

- Lo está-, afirmó rotundamente.

Me agaché apoyándome en mi muleta y toqué el cuello de nuestro hechicero. Estaba frío y duro como una piedra.

- Su cuerpo está frío, ¿verdad? Su espíritu ha partido y por eso la nieve que le rodea está dura. Si viviera, el calor de su corazón habría puesto la nieve blanda.

Las palabras del hombre peludo me llegaron hondo. En efecto, no tenía más remedio que admitir que tenía razón. Entonces, se agachó, dejando su maza a un lado, y él también tocó el cuerpo por varias partes. Siguió hablando:

- Lleva aquí desde después del mediodía. Está muy rígido.

- Pero aún no ha empezado a descomponerse; los demonios no han entrado en su cuerpo para poner gusanos.

- Hace mucho frío; los demonios estarán ahora al calor de sus fuegos. Ya se ocuparán de él mañana, cuando vuelva a salir el sol.

- ¿Crees que se habrá caído?-, pregunté.

- No creo: mira aquí-, respondió señalando una brecha en la parte de atrás de la cabeza; era grande, pero apenas visible por la cantidad de nieve que sobre ella había caído.

- Alguien le ha dado un tremendo golpe en la cabeza por la espalda-, dije yo con la esperanza de que mis comentarios y observaciones también sirvieran para algo.

- Nunca había visto semejante golpe: le ha producido un desgarro tan grande como el zarpazo de un tigre, pero mucho más limpio. Lo que por ahora nos importa es que no fuimos ni tú ni yo.
Me costaba algo seguir su razonamiento. Yo podía estar seguro de mí mismo, pero no sabía qué es lo que había hecho él.

- ¿Desde cuándo está nevando?-, me preguntó.

- ¿Y eso qué tiene que ver? Desde hace días.

- Bien; eso quiere decir que ni tú ni yo habríamos podido estar aquí quietos desde el mediodía con este frío. Por otra parte, no veo que haya restos de fuego para calentarse. No parece siquiera que algún animal se haya acercado: el cuerpo está intacto.

Me parecieron tan correctas sus palabras, a pesar de ese fuerte acento, sobre todo con la erre, que no pude menos que asentir. El hechicero había sufrido las iras de un humano que le había atacado a traición. ¿Por qué? Era la encarnación del miedo y del temor a los dioses, un aliado del diablo, a quien él sólo podía vencer; sin él, no quería ni imaginarme qué iba a ser de nosotros. Allí estaba, caído, muerto, con su gruesa capa de piel de oso cubriéndole, con la mano derecha con la palma abierta, la que utilizó para amortiguar su caída, y la izquierda hecha un puño, como si hubiera querido defenderse.

- Vámonos-, me ordenó el hombretón-. Se va a hacer de noche muy pronto y hay que buscar cobijo para dormir. No tienes tiempo de regresar a tu cueva.

- No, no. Moriremos de frío si no tenemos un fuego cerca.

Se volvió a agachar y le arrancó bruscamente la capa al hechicero, quien quedó, así, desnudo. Me dirigí, horrorizado, al pequeño gran hombre.

- ¿Qué haces? ¿No sabes que no se puede robar a un muerto? Sin su abrigo, su espíritu vagará entre las tormentas de nieve eternamente.

- Puede que así sea-, me respondió calmadamente-. Por ahora sólo hay una cosa cierta: él está muerto y nosotros queremos vivir. ¿Deseas acaso acompañarle por el mundo de las tormentas eternas?

Aún no había oscurecido pero se veía bien poco a causa de la violenta ventisca que se había levantado. Caminábamos con gran dificultad. A causa de mi extrema delgadez y de mi debilidad, apenas podía apoyarme en la muleta; el hombre fuerte y peludo me ayudaba agarrándome por la cintura con uno de sus enormes brazos. Andábamos en llano y no sabíamos bien hacia dónde. Cuando notamos que empezábamos a subir, nos dirigimos una mirada de alegría: ello significaba que podíamos encontrar cobijo en alguna cueva, siempre y cuando no hubiese ningún animal dentro. Ya era noche cerrada cuando creímos entrever una entrada escondida entre matorrales. Entramos y nos dejamos caer en el suelo, exhaustos. Estábamos empapados y con los pies a punto de llegar a la congelación. Afortunadamente en la gruta, de momento, no se escondía ninguna fiera, pero tampoco podíamos estar seguros, la negrura era total y, por el eco de nuestras voces, debía ser grande y profunda.

El hombre peludo sacó un par de piedrecitas y un poco de yesca de su morral; comprobó que seguía seca y se arrodilló.

- ¿Qué vas a hacer con eso? -pregunté tiritando y guardando apenas el equilibrio con mi única pierna.

- Fuego. Así nos podremos calentar. Después comeremos algo.

- No puedes hacer fuego:eso sólo saben hacerlo los hechiceros porque reciben el don de los dioses. ¿Acaso eres hechicero?

- No lo soy, pero los dioses están para todos. ¿No es así?

Frotó durante rato un trozo de madera con la piedra; en algún momento se produjo una chispa y, con una habilidad increíble, la dejó caer sobre el montón de paja que había colocado previamente. Todo se iluminó bruscamente; le echó madera seca y en poco tiempo una hoguera hizo brillar nuestras caras, creando extrañas sombras en las paredes de la gruta. Del mismo morral sacó frutos secos y me invitó a compartirlos. Al cabo de un rato, nos sentimos mejor; pusimos a secar nuestras pieles y nos tapamos con la gruesa capa del hechicero, a todas luces mucho mejor y más caliente que las que llevábamos nosotros.

- Aún no sé cómo te llamas-, le pregunté-. Mi nombre es Knuth, que significa ligero de pies.

- Veo que los dioses han querido cambiar tu destino. Yo me llamo Kirst y no sé lo que significa. Creo que tiene que ver con una antigua palabra que quería decir cereza. De todas formas, los nombres no ayudan mucho en la vida.

- Tengo la impresión de que en tu poblado no hay hechicero que ponga nombres a los recién nacidos.

- ¡Oh! No es eso, tenemos uno, pero se dedica a pintar las paredes de las grutas.

- ¿Para qué? -Yo estaba asombrado.

- Para que la caza sea mejor, es evidente.

- Pues yo no veo por qué pintar una pared va a hacer que caces más.

- En realidad se trata de escenas de caza; nuestro hechicero nos dibuja cómo disponernos para atacar mejor a una manada de búfalos, por ejemplo.

- Eso es más interesante.

- ¿Por qué crees tú que han matado a nuestro hechicero? -pregunté.

- No lo sé y tampoco conozco vuestras costumbres. Pero es un hombre poderoso, que puede aplacar la ira de los dioses y clamar a los demonios. Supongo que eso es suficiente.

- Pero nadie se atrevería a matar a un mensajero divino.

- Es cierto-, Kirst reflexionó unos instantes-. Tiene que haber algo más, porque la verdad es que le han matado, y a traición.

- ¿Alguien que quiere que esa influencia sea para él?

- Más o menos, pero sería más razonable pensar que hay algo más cercano-. La cabeza de Kirst pensaba a gran velocidad. Cuando matas un venado, pongamos por caso, o te comes los sesos de un enemigo, no es tanto para adquirir la velocidad de un animal o para poseer el espíritu del rival: lo primero es comer, porque si no, morirías.

- ¿Y qué quieres decirme con todo eso?- Yo me encontraba bastante despistado y no seguía el razonamiento de mi compañero.

- Simplemente que el que mató al hechicero quería poseer algo inmediato que éste tenía.
- ¿Algo que se puede tocar y ver?

- Eso es.

- ¿Qué puede ser? La capa es muy buena y nos la hemos llevado nosotros.

- Algo mejor que la capa-. Kirst intentaba atar cabos y le costaba.

- Pero de paso podía haberse llevado la capa-. Mi rostro se iba iluminando poco a poco. El calor y el alimento me estaban devolviendo el espíritu.

- Eso hubiera querido decir que el asesino era un ladrón y, por lo que sea, no le interesa. Tiene que ser algo que el hechicero poseía en secreto; el asesino lo descubrió y decidió robárselo. Cara a los demás, si se llega a descubrir que fue él, sólo habría sido una pelea en la que se vio obligado a matarlo por la razón que fuera.

Me quedé pensativo largo rato. Mientras, Kirst se afanaba en buscar dentro de la cueva más ramas secas, y yo pensaba en cuál podría ser el objeto robado. Nadie en mi poblado de miserables cavernas poseía nada que los demás desconocieran; aparte las hachas de piedra y las pieles para taparse, no había nada de valor y, además, todo era de todos.

Kirst vino a romper mis reflexiones echando más leña al fuego:

- La única forma de saberlo es yendo mañana a ver más de cerca el cuerpo del hechicero. Puede que el asesino no lo haya encontrado.

- ¡Pero si lo hemos dejado desnudo!

- Sólo te digo que hay que comprobarlo. Quizá tengamos suerte, nunca se sabe. Por ahora, tenemos que reponer fuerzas, estamos demasiado cansados; hay que dormir profundamente; tu única pierna te hace gastar mucha fuerza. Con el calor, dormiremos mejor y con el fuego los animales no se acercarán.

Dicho esto, nos tapamos bajo la misma capa y juntamos bien las espaldas para darnos calor mutuamente. Kirst era demasiado peludo y yo sentía mi piel irritarse por ello. Finalmente, la fatiga pudo con los dos y nos quedamos dormidos en muy poco tiempo.

A la mañana siguiente, la luz que entraba por la boca de la cueva nos despertó; el fuego ya se había apagado, pero nuestras pieles se habían secado. Nos las pusimos, Kirst recogió la capa y salimos. Nos resultaba difícil saber por dónde habíamos ido a parar a la caverna, con lo que decidimos seguir pendiente abajo, en dirección contraria a como habíamos venido. El cielo estaba plomizo, no nevaba pero los restos de la ventisca hacían imposible encontrar nuestras propias huellas. Era bastante posible que se pusiese a nevar de nuevo. Siguiendo el curso de un arroyo helado, fuimos a parar al mismo sitio donde nos habíamos encontrado el día anterior. Casi pasamos de largo, pues la ventisca había tapado el cuerpo del hechicero. Era un pequeño montículo en medio de la estepa. Lo desenterramos y observamos que nadie había tocado allí, sin duda debido al temporal caído.

- Hay una cosa que he estado pensando-, empezó Kirst-. El hechicero, al recibir el golpe por detrás, tuvo el impulso de caer apoyándose con su mano derecha abierta. Pero la izquierda estaba en forma de puño.

Miré y vi que así era. La palma de la mano derecha había llegado a tomar contacto con el suelo, mientras que la mano izquierda se había cerrado y estaba escondida parcialmente debajo de su vientre.

- ¿Crees que deberíamos abrirle la mano, para ver si llevaba algo en ella?

- Eso es lo que propongo-. Kirst se estaba ya agachando.

- Pero si hay algo, sería robarle dos veces, y ahora no hay excusa que valga. Nuestros espíritus abandonarán nuestros cuerpos y no nos dejarán nunca jamás tranquilos.

Kirst esbozó una ligera sonrisa, que, a mis ojos, resultaba grotesca debido a sus rasgos anchos y a su tez oscura y peluda. Sus pequeños ojos brillaban sin ser vistos en lo más profundo de sus órbitas.

- El que no se encontrará nunca tranquilo si no abrimos esa mano seré yo. Y me arrepentiré siempre de no haberlo hecho-, sentenció Kirst. Ahora bien, si no quieres ayudarme por tus inquietudes espirituales, puedes marcharte.

Por toda respuesta, me agaché e intenté abrir el puño del hechicero. Tenía el cuerpo tan congelado que era como una roca. Los dedos se negaban a ser abiertos. Kirst echó mano de su hacha de piedra y empezó a golpear con fuerza el puño. Se oyó un ruido de huesos rotos, le había destrozado la mano. Ahora era fácil abrirla.

Nos quedamos boquiabiertos. Era un trozo de piedra bastante grande que brillaba como la luz del sol. De color amarillo vivo, parecía un trozo de fuego en medio de tanta blancura.

- ¡Es oro! -Exclamamos los dos al mismo tiempo.

- Nunca antes lo había visto-, confesé-. Dicen que quien lo posee llevará una vida llena de ventura y que no necesitará salir a cazar o a coger frutos.

- Y que te convertirás en un hombre fuerte y que vivirás más.

- Y que los dioses te acogerán en su seno para siempre.

- Y que tendrás todas las mujeres que quieras-, sentenció Kirst con alegría.

- Guárdalo en tu morral- le sugerí- y prosigamos la marcha; puede que encontremos más.

- Prosigamos la marcha simplemente -respondió Kirst-. Todavía tenemos que buscar algo que comer, piensa que los días son muy cortos.

- Podemos ir a mi poblado-. Me sentía cansado.

- Y si descubren el oro, no tardaremos ni lo que el gallo tarda en cantar en que nos cuelguen de los pies en el árbol más alto.

martes, 31 de agosto de 2010

El comienzo de una novela o de un cuento - II parte


Acabamos de ver en el ejemplo anterior cómo el principio de la historia se basa en dar datos al lector, aunque éste aún no pueda interpretarlos enteramente por carecer de material que le permita ir forjándose una hipótesis de historia.

Todo lector se va haciendo en su cabeza una idea de cómo va a empezar la historia (por eso el título es importante), aunque aún tenga muy pocos datos (portada y contraportada del libro que tiene en sus manos y que no sabe si leer o no). Razón por la cual insisto en la importancia de las primeras páginas para atraer al lector a la novela, tal y como se atraerían dos amantes, con entera entrega y sin condiciones. Vuelvo a insistir en que este ritmo de interés hay que mantenerlo en todo el relato, lo que no es fácil, pero sí posible. Escribir es una tarea ardua que exige por parte del escritor mucho trabajo previo para que al lector todo le parezca que fluye de la manera más natural.

Y si en nuestro primer comienzo hemos dado unos pocos datos que generan expectativas e imaginación, os presento ahora un segundo principio en el que hago todo lo contrario: establezco un misterio sin apenas dar elementos de porqué lo que sigue a continuación tiene que ser misterioso.

En primer lugar, establezco un antes y un después en la vida del protagonista, un guionista de cine que se divorcia en Nueva York y pasa a vivir a Los Ángeles; estos cambios siempre indican que se quiere vivir de manera diferente y que, por lo tanto, algo ocurrirá.

El resto de estas primeras páginas está dedicado a un mujer de la que poco o nada sabemos pero que parece ejercer una atracción extraordinario sobre los personajes, sobre el protagonista y, obviamente, sobre el lector. A partir de aquí, se trata de incidir en estos aspectos y añadir otros más, como el hecho de que el protagonista sea cajún, es decir, descendiente de los franceses que se establecieron en Luisiana desde 1755 y que, hasta la fecha, han conservado su lengua y su cultura. Es una pincelada de exotismo que no tendrá más relevancia en el relato, pero que, para el momento, vale su precio en oro como elemento de seducción.

En tercer lugar, la presentación de una célebre actriz, a la que todo el mundo parece conocer y admirar salvo el recién llegado protagonista. A partir de aquí no s conveniente mantener tanta tensión: es necesario ir dando respuestas que nos llevarán a otras preguntas, con lo que el ritmo del lector se apacigua al tiempo que da la oportunidad al escritor de ir preparando sus siguientes jugadas.

Pasemos, sin más, a contemplar el comienzo de este relato que se encuentra en el Manual del buscador de oro, en las páginas 28, 29 y 30 de su borrador:

Comienzo 2:

La conocí cuando me trasladé a vivir a Los Ángeles, después de mi divorcio. Había encontrado un trabajo en la industria cinematográfica lo suficientemente bien remunerado como para permitirme un apartamento en las afueras de Sausalito. Desde los amplios ventanales de mi salón veía el mar, girando y rizándose siempre de manera diferente. Me pasaba las horas muertas sentado en una butaca, cara al océano, mientras intentaba pensar en el guión que me habían encargado. El mar no me ayudaba mucho en mi trabajo: sólo cabe prestarle atención a él, es una sinfonía de luz, formas y colores realmente absorbente. En Nueva York, donde vivía antes, las ideas fluían antes, gracias a que mi despacho sólo tenía un ventanuco y lo único que veía eran los papeles que iluminaba el flexo de mi mesa. Nunca he sabido por qué, pero el ruido de los niños, las voces de mi mujer y lo poco que me comunicaba con ella me daba la inspiración para imaginar paisajes maravillosos y situaciones extraordinarias. Por eso pensé que, si debía cambiar de ciudad, tendría que ser a un paisaje mítico del cine clásico. Tarde tiempo en desengancharme del mar y poder empezar a trabajar seriamente. Lo logré por las noches, oyendo únicamente el rumor de las olas abatiéndose sobre la arena. Por las mañanas iba a los estudios de rodaje e intercambiaba opiniones con el director, el productor y los actores sobre los cambios que el rodaje iba exigiendo al guión. Normalmente no eran muchos, pero me exigía replantearme la historia cada vez. Además, me habían encargado el guión de una gran producción, que absorbía la mayoría de mi tiempo. Los rodajes a los que asistía eran de una serie dramática sobre hospitales; no me interesaban mucho, pero me permitían conocer a caras nuevas, directores con futuro y productores con imaginación.

Hacía tres meses justos que trabajaba para los estudios de la Universal cuando se armó un gran revuelo en mi plató; todo el mundo se agolpaba en una de las puertas de salida; cámaras, scripts, tramoyistas, ingenieros de sonido, directores de fotografía, operadores, lanzaron un grito de admiración y corrieron. Yo me quedé parado, pensando que se trataría de algún gran artista que pasaba por allí; no obstante, pensé, es algo bastante común en unos estudios. Agarré por un hombro a un asistente rezagado.

- ¿Qué pasa ahí fuera?

- ¡Ha vuelto Christine West! ¡Ha vuelto Christine West! - Se soltó como pudo de mi mano y se fue volando.

No había oído ese nombre en mi vida y les aseguro que hace años que trabajo en la industria cinematográfica. Sé que Hollywood es una caja de sorpresas que promociona estrellas, que las hace subir y que las hace caer. Pero ese nombre era totalmente nuevo para mí. Christine West. Y tan pronto como la gente había salido, entró y cada uno se puso en su puesto ante las órdenes del director. No volví a acordarme del incidente hasta el día siguiente. Me habían encomendado gestionar unos asuntos de papeleo en un plató cercano. Debía hablar con el productor del film que allí estaba rodándose. El guarda de seguridad revisó mi petición y me dejó entrar en las oficinas. Y me crucé con ella en un angosto pasillo. Era la mujer más bella que había visto en mi vida, alta, delgada, una rubia natural de ojos azules como el océano profundo, un pedazo de mujer. En ese momento no supe que se trataba de ella, sólo vi una mujer extraordinariamente bella. Pasé a la oficina de mi posible patrocinador y despaché con él los asuntos que hasta allí me había llevado. Cuando nos despedimos, le pregunté:

- Ned, ¿quién es esa mujer que salía de tu despacho antes de que entrara yo?

- No te preocupes por ella, Cant, su buena estrella apenas durará quince meses más. No merece la pena. Ha tenido mala pata, nunca mejor dicho.

No hice más preguntas y salí contento de las decisiones que habíamos tomado. Me dirigía hacia mi Buick y, en la salida, un coche tardaba demasiado en mostrar su licencia al guardia. Yo conocía ya al guarda, así que bajé de mi auto y le dije al seguridad:

- ¿Pasa algo, Sam?

- No, no, señor Cant. La señorita no encuentra su pase de salida.

Entre los nuevos en los estudios de Hollywood se establece siempre una rápida simpatía. Resultaba evidente que Sam no conocía a la señorita que buscaba desesperadamente en su bolso el tiquet de salida. Y la volví a ver como si de una aparición se tratara. El guardia ya no conocía a Christine West.

- Sam, déjala pasar, es una amiga que trabaja aquí.

Sam abrió la verja y pasó primero su coche, después el mío. Me hizo señas de que parara en el aparcamiento de las visitas.

- Muchas gracias, señor...

- Cant, Jean-Paul Cant.

- Bonjour, vous êtes Français?

- No, soy tan americano como usted. Pero es cierto que soy de origen francés.

- ¿Quizá por eso le queda ese pequeño resto de acento?

Siempre me recordaban mi dificultad para pronunciar la erre americana, que yo hacía a la francesa. No me molestaba que me lo dijeran, menos si era una guapa mujer. Entonces contaba de manera muy reducida mi historia étnica:

- Nací y viví en un pequeño pueblo de Luisiana, Eunice. Allí sólo hablamos francés.

- ¡Ah! Un cajún, ¡qué interesante!

Su voz era clara y bien impostada; me extrañó que supiera que allá, en mi pueblo, fuéramos franco-americanos; es algo que la gente suele desconocer. Me resultaba una persona muy interesante.

- Y ahora que lo pienso- continuó- su rostro moreno, sus largos brazos y su barba imposible de afeitar indican un claro origen latino. Claro que también podría haber sido italiano.

Sus razonamientos eran de una lógica que demostraba una inteligencia más allá de su cuerpo.
Pensé que sería una buena idea conocerla mejor.

- Podemos ir a tomar una copa esta noche. ¿qué le parece a las siete en el Mom's?

- Dudo mucho que , cuando me conozca mejor, quiera que le vean conmigo, sobre todo si tiene algún futuro en este lugar de tiburones.

No sé por qué se rodeaba de un halo de misterio, lo que atraía aún más mi atención.

- ¿A las siete en el Mom's?

- De acuerdo. Por una vez seré puntual.

Llegué al Mom's a las siete menos cinco y ella ya estaba sentada en una mesa. El Mom's era una cafetería al antiguo estilo: mesas redondas, con faldones, lámparas de pie no demasiado iluminadas, reproducciones de cuadros clásicos en las paredes. Pete, el barman, no se inmiscuía en ninguna conversación y, en general, los clientes no se miraban unos a otros. Pedí un martini dry; ella estaba tomando lo mismo. Me extrañó esa puntualidad extrema, pero, en fin, ya me lo había advertido.

- Me alegro de que ya se encuentre bien, señorita West.

- ¡Oh! -me interrumpió- Creo que sería mejor dejarnos de formalidades.

- Tienes razón-, asentí-. He oído decir que has estado una temporada fuera del circuito.

- Así es, un accidente de coche demasiado rápido ha frenado mi carrera.

- Bien, por lo que veo ya empiezas a coger velocidad otra vez.

- No sé por qué supones eso.

- Recuerda que nos cruzamos en el pasillo de los despachos de producción.

Sin duda había algo que no quería decirme o bien que estaba retrasando. Me suelo sentir incómodo en este tipo de situaciones: personalmente prefiero decir lo importante al principio.

- Fui a pedirle trabajo a ese hijo de puta-. Su mirada se volvió dura y su voz, de nuevo, inflexible. De todas formas -cambió de tema- he venido aquí a pasar un buen rato, no a hablar de mí.

Me daba continuamente la impresión de que ella creía que yo sabía quién era; esto no hacía sino aumentar mi curiosidad por esta mujer. Lo intenté por otro camino.

- Hace poco que trabajo en Los Ángeles; antes estaba en Nueva York.

- Cuando se hace un viaje de costa a costa, será porque hay ventajas.

- No creas; por supuesto, es más fácil encontrar aquí a alguien que te ofrezca un buen guión, pero allá no me faltaba el trabajo.

- ¿Te dedicas entonces a hacer guiones?

- Sí, ahora me han encargado una superproducción de piratas en búsqueda de un tesoro.

- ¿La Isla del Tesoro?- preguntó con extrañeza.

-No exactamente la novela; intento darle un tinte más profundo.

- ¿Puede hacerse con una historia de corsarios y galeones?

- Claro. El tema de la avaricia, del engaño y de la traición es constante en estos relatos.

- Ya veo- dijo pensativa-. Tienes un trabajo interesante y creativo.

- No más que otros; tú, por ejemplo, si no he entendido mal, eres actriz, lo que es también creativo.

Su rostro se ensombreció por unos instantes. La verdad es que yo había hablado por hablar, pues ni la conocía ni, por supuesto, había visto ninguna película suya. La claridad de su pregunta me sorprendió:

- Jean-Paul, dime una cosa: ¿cuántas películas mías has visto?

- Ninguna -. La sinceridad era preferible a cualquier otra respuesta. Continué -: Si te digo la verdad, ni siquiera conocía tu nombre. Por eso me extrañó tanto revuelo el día que apareciste de nuevo por los estudios.

No se inmutó; me miró durante largo rato no con el gesto de decepción que suele acompañar a esta clase de declaraciones, sino con la piedad con la que observa a un ignorante.

- Entonces, ¿ no sabes nada de mí?

- Lo siento, ya sabes que soy nuevo aquí.

- ¿Y no te llama la atención que nunca hayas oído hablar de alguien tan famoso?

No sabía qué responder. Me había metido por terrenos pantanosos y ahora me costaría un esfuerzo salir de allí.

- Bueno, en realidad ya conoces la historia -, me atreví a decir-. Veo que te admiran, te hago un pequeño favor en el aparcamiento y quedamos a tomar una copa. Sabes, no veo a mucha gente fuera del trabajo.

-Entiendo. He pasado un rato muy agradable contigo -. Dio por acabada la charla y el encuentro-. Esperaré aquí un rato más.

Me levanté con la penosa impresión de no haber estado a la altura de las circunstancias. Le di la mano y me despedí, no sin antes dejarle en mi tarjeta mi número de teléfono móvil. Me sonrió y lo guardó en su cartera.

Los días siguientes los pasé trabajando en casa. No fui por los estudios. Por otra parte, mi abogado de Nueva York me había llamado para decirme que la fecha por el juicio de divorcio había sido fijada para la semana siguiente, lo que me exigiría un viaje de ida y vuelta agotador y, desde luego, poco importante. Ni siquiera tendría la ocasión de visitar a mis hijos, lo que me entristecía. Mi nerviosismo aumentaba a medida que se acercaba esa fecha. Di aviso al productor de que me ausentaría por unos días. Me dijo que no había ningún problema. Cuando estaba a punto de colgar, me dijo:

- Por cierto, Christine West ha estado por aquí un par de veces. Ha preguntado por ti.

No le di mayor importancia al comentario; ella tenía mi número de móvil y yo tenía asuntos que resolver mucho más importantes. No obstante, se volvió a despertar en mí un cierto sentimiento de curiosidad, que dejé languidecer mientras preparaba las maletas.


viernes, 27 de agosto de 2010

El comienzo de una novela o de un cuento - I parte


Uno de los primeros consejos que recibe todo escritor de novela cuando aún tiene la hoja en blanco delante de él, es que el principio del relato que va a comenzar atraiga la atención del lector hasta el punto de que éste no pueda sustraerse a su embrujo y le sea difícil dejar de leer aunque sea para dormir, comer u otras necesidades básicas.


En la historia de la literatura tenemos ejemplos egregios, como el de Don Quijote, por citar quizá al más conocido en nuestra lengua. ¿Y quién no sabría reconocer "Años después, frente al pelotón de fusilamiento, el Coronel Aureliano Buendía..." ?


Evidentemente, un buen comienzo no debe sacrificar el resto del relato y hacer que, a las pocas páginas, el lector se desinterese. Conozco lectores endurecidos que abandonan un relato a la tercera o cuarta página si éstas no le han enganchado. Reconozco que yo resisto un poco más, no mucho, porque no he renunciado al derecho de abandonar una novela antes de acabarla. Hay mucho que leer y el placer de leer puede devenir en sufrimiento si nos esforzamos en acabar un relato que ha perdido ya todo su interés.


Estas son las razones por las que me preocupo mucho en que el principio de mis novelas o cuentos mantenga el interés del lector desde la primera línea.


Voy a presentaros diversos ejemplos extraidos de mis propias obras. Una vez más, os pido que seáis vosotros quienes juzguéis si he logrado alcanzar mi objetivo.


Comienzo 1:

Abrió la cerradura de la puerta de entrada del piso con facilidad. Se adentró en la casa con el corazón batiéndole a cien y, cuando hubo comprobado que no había nadie, se relajó y dejó de sudar la gota gorda. Se secó la frente con un pañuelo de tela e inició la inspección sistemática de los enseres de cada habitación. La emoción y los guantes de látex que llevaba puestos hacían que sus manos sudaran. Conocía la casa a la perfección. Una punzada de placer traspasó su piel cuando abrió la tapa del cofrecillo que estaba en la cómoda del dormitorio. Se sintió decepcionado: sólo había baratijas y brazaletes con colgantes de plata. Nada de oro. Bajó la vista y observó que el primer cajón de la cómoda tenía cerradura. Su pecho volvió a henchirse. Además, estaba cerrado con llave. Con un alambre remedió fácilmente el obstáculo y se encontró con collares, anillos y pendientes, todos ellos de perlas o con perlitas. Sintió cómo el alma se le caía a los pies. Todo era blanco. Nada era amarillo. Desdeñó incluso un par de anillos de oro blanco, siempre le había parecido que tal producto era una perfecta mariconada; si lo llevaban las mujeres, le parecía impropio, porque podía pasar por plata bien bruñida, y si era un hombre su portador, pensaba de él que era un mequetrefe y un afeminado.

En su enfado, abrió un baúl de un manotazo; contenía disfraces, vestidos de fiestas de fin de año, gafas con narices de plástico y pelucas rubias y pelirrojas. Esparció estas últimas por el suelo y fue al salón de la vivienda. Nada que mereciese la pena, todo basura tecnológica en metacrilato, esculturas de bronce, estatuillas de ébano, óleos antiguos en las paredes. Con desprecio, sacó una navaja del bolsillo y rajó dos de ellos. Aprovechó que tenía el arma para hacer profundas hendiduras en los sofás de cuero negro, hasta que sacó el relleno. Ya se iba, desilusionado, cuando vio una hucha, un cerdito de barro. Le pegó con tal fuerza que el guante de látex se le desgarró, dejándole la mano desnuda. Al ver las monedas de un euro, con su borde dorado, se quedó petrificado y no puso atención en cubrirse la mano. Se agachó a cuatro patas y fue recogiendo una por una las monedas; en total, cincuenta y dos. Se las metió todas en uno de los bolsillos de su mono, comprobó que no había nadie en la escalera y salió.

Su trabajo de técnico en lavadoras le agradaba más que otras labores que había tenido que desempeñar, como jardinero, albañil, fontanero, camionero y payaso, que eran faenas donde su vida privada y sus quehaceres profesionales no se mezclaban. Después de un verano yendo de pueblo en pueblo divirtiendo a los niños, se quedó en el paro al acabarse las fiestas de la vendimia. Entraba el otoño y con él los días menguantes. Le gustaba, entonces, disfrutar del acortamiento de los días y del calor de los amigos viviendo de lo que había ganado. Ya buscaría un trabajo en primavera. Una casa de electrodomésticos le ofreció ocupación como técnico de lavadoras. Aceptó sin mucho entusiasmo, pero llegaba ya la hora de recoger. Su primera salida se produjo inmediatamente: una madre de familia con hijos pequeños y mucha ropa que lavar llamó con voz desesperada porque su lavadora no funcionaba. Calle Lancia, 21, 3º izq. Sabía muy bien dónde estaba, era una de las zonas de marcha de León y en eso no había quien le ganara: las conocía todas. Aparcó la furgoneta de la empresa y llamó al interfono. Una niña le abrió y subió. Era un edificio antiguo, con un ascensor con dos puertas acristaladas dentro del cual se iban viendo las escaleras y las puertas. Una mujer de menos de treinta años, bien vestida y elegante, le abrió la puerta acompañada de sus dos hijas, de edades tempranas.

- Hoy se ha puesto enferma la chica que viene a limpiar, el pequeño está resfriado y de paso su hermano se ha negado a ir a la guardería. He tenido que inventarme una larga historia para no ir a trabajar y, encima, se me estropea la lavadora.

Las quejas eran más o menos las mismas, con distintas variaciones. Saludó afablemente a los pequeños y preguntó el camino para la cocina. Era un piso antiguo y caro, de los que tienen clase. Lleno de habitaciones y despachos, debería medir sus buenos trescientos metros cuadrados. Se agachó para examinar el filtro. Era lo primero que se miraba. Lo abrió y empezaron a caer todo tipo de adminículos: horquillas del pelo, bolitas de papel, un mickey en miniatura -la niña pequeña se puso loca de alegría-. Metió el alambre por el tubo y sintió, de repente, la sensación que buscaba en todo momento: el batir rápido del corazón, la respiración entrecortada y la excitación sexual: una moneda de cien pesetas, dorada como el oro, había caído. La recogió, tembloroso, y se la entregó a su dueña. Le costó un esfuerzo sobrehumano dominarse, hablar y pensar qué iba a hacer para poder entrar en el piso cuando estuviera vacío.

La lavadora funcionaba, pero él le dijo que era un problema de la programación y que debía de ir a la casa y pedir una pieza. Podría tardar veinticuatro horas.

- ¡Pero yo no puedo esperar tanto tiempo! Hoy es jueves y mañana toda la ropa de las niñas tiene que estar limpia para podernos ir al chalet el fin de semana. ¡Me pasaré todo el fin de semana lavando en el campo!

Le prometió que haría lo posible para obtenerla antes; le pidió los números de teléfono, del fijo y del móvil. Cuando iba a salir del piso, observó que la llave, de la que colgaba un manojo, estaba metida dentro de la cerradura. Fue a la camioneta y esperó. Estaba muy nervioso y fuertemente excitado.

(Primera parte de Manual del buscador de oro, págs. 2-5 del borrador)

domingo, 22 de agosto de 2010

¿Impostura? nº 2: Recomendación de libros: Confesiones de un contrabajista

Berlín. Fotografía de Ana Serrano.
Der Mörder Baton, traducción de Domingo Plácera, Anegrama, Barcelona, 2008. 150 pág.

Como todo libro, Confesiones de un contrabajista tiene su historia. El contrabajista Dietmar Freistück (1920-2003) dejó, al morir viuda, hijos y nietos. A la muerte de su mujer, en 2007, su nieto Hans rebuscó entre los papeles de su abuelo antes de vender el piso en el que habían vivido. Y se encontró con una especie de cuaderno en el que su abuelo había ido escribiendo a lo largo de toda su vida, sin mucho concierto, pues nunca fue su intención publicar nada. Hans, que entoces trabajaba en una editorial, decidió editarlo y publicarlo. Ahora llega a las librerías españolas en una excelente traducción, en la que se mejora hasta el incomprensible título en alemán.


Dietmar Freistück fue un niño prodigio del contrabajo. A los dieciséis años fue admitido en la Filarmónica de Viena, donde tocó con los mejores directores y donde coincidió con Von Karajan durante años; conoció personalmente al Führer y viajó hasta la España franquista en el invierno de 1940 para tocar delante del Generalísimo. Perteneció desde muy joven a las juventudes hitlerianas y posteriormente se afilió al partido nazi.

Su interés para nosotros se despierta cuando comienza a hartarse de tocar durante horas do-mi-sol, do-mi-sol. Por supuesto, Freistück no era ningún ignorante y sabía que el esqueleto de toda composición se basa en los contrabajos. Pero él estaba cansado de tener que tocar siempre lo mismo. Su evolución -más bien habría que decir su revolución- personal llega cuando se decide a frasear por su cuenta en obras de autores contemporáneos. Stockhausen, Hindemit y otros son sus víctimas. Al tiempo que "trabaja" por su cuenta en la orquesta, su ideología política va girando hacia valores humanos claramente comprometidos con la izquierda. En 1965 le declaró a su mujer que se había afiliado al Partido Comunista Alemán, justo después del estreno mundial de una obra de Luis de Pablo (increíblemente, también estrenaba en Alemania) donde, en medio del estruendo general de la orquesta, él fraseó La Cucaracha, bajo la mirada atónita de sus compañeros. El director, que era el compositor mismo, no se percató de la impostura. Más tarde, y siempre en la línea de Cristóbal Halffter y otros, tocaba Die Lorelei y otras canciones populares alemanas.

El engaño no podía durar más tiempo, con lo que fue denunciado por sus compañeros contrabajistas. Von Karajan afinó la oreja y le cazó. Para entonces, Freistück había rechazado varias ofertas de pasarse a la RDA y de espiar para ella. Hombre leal, sólo buscaba su libertad y una paz mundial.

Los responsables de la orquesta, incapaces de despedir a un gran contrabajista, acordaron recomendarle al Estado que le concediera una invalidez absoluta. El objetivo de Freistück se había cumplido: la repetición y el estar al mando de una batuta nazi no era lo suyo.

Merece la pena recomendar este libro por su humanidad y por el buen trabajo de edición de Hans, el nieto, quien ofrece una visión muy humorística y afectuosa de su abuelo. Finalmente, indicaré que el libro está repleto de anécdotas muy sabrosas para todo aquél que quiera saber qué pasa en una orquesta cuando está en plena ejecución.