lunes, 25 de octubre de 2010

La cultura cajún: una cultura con dificultades

El país cajún

EL FRANCÉS HABLADO EN LUISIANA. PARTE I



La lengua francesa es hablada en Luisiana desde 1755, cuando los habitantes de Nueva Escocia y de la Isla del Prícipe Eduardo, fueron brutalmente expulsados por los ingleses como consecuencia del tratado de Utrech (1713), el mismo que hizo ceder a la Corona Inglesa Gibraltar.


Quizá lo que más llama la atención es la persistencia con que esta población francófona sumida en un océano anglófono ha conservado su lengua y su cultura.


Obviamente, más de dos siglos y medio después, hacen que el francés hablado actualmente en Luisiana haya evolucionado de manera diferente al francés de otros lugares. A pesar de todo, el francés que se habla en el suroeste del estado, desde Nueva Orleáns hasta Dallas -ya en Texas- y desde las actuales negras playas de la costa del Golfo -debido al criminal vertido de petróleo de la BP- hasta Merksville (400 km. de largo por 250 de ancho) no difiere más que el francés hablado en Bretaña al francés de Camerún, o el de Ginebra al de Marsella o el de Montréal al de París o Tahití.

Comparémoslo con nuestra lengua, el español: en España se habla la lengua con diversos acentos, todos ellos reconocibles como pertenecientes a España, y que a veces, difieren más entre ellos que el español de México a oídos de un español. A su vez, un mexicano nota una gran diferencia con un bonaerense o un uruguayo, o un venezolano con un colombiano y así con cientos de ejemplos. Al mismo tiempo, cada país del mundo hispano presenta sus propios acentos por regiones.


Pero tanto en el caso del francés como del español -o de cualquier otra lengua- estas maneras de hablar no nos impiden ni comprendernos ni hacernos entender. Se deduce fácilmente, pues, que una lengua es una entidad abstracta que se materializa en cada país, en cada región, en cada comarca y, en última instancia, en cada persona. No existe un francés o un español mejor que otro: cada variante se ha adaptado a la perfección a un medio ambiente diferente.

Me propongo en esta primera parte mostrar las características generales del francés luisianés comparadas con el francés parisino estándar, que es el más conocido. Se trata de una conferencia que impartí hace tres años en el Primer Simposio de Escuelas Oficiales de Idiomas de España que tuvo lugar en la sede de Valencia. Como la conferencia la impartí en francés, en esa lengua la escribí. Espero que debido al tecnicismo y cientifismo del parlamento, sea suficientemente comprensible para quien no domine esta lengua. En último caso me ofrecería a traducir determinados párrafos, pues no hay cosa que más me desagrade que traducirme a mí mismo.


LE FRANÇAIS DE LOUISIANE : UNE LANGUE EN DÉTRESSE


Santiago González Carriedo

Escuela Oficial de Idiomas de Valencia


HISTOIRE


La France prit part assez tard -par rapport aux autres puissances européennes- à la colonisation des terres du Nouveau Monde. Ce n'est qu'en 1602 qu'une expédition de 80 familles fut envoyée sur la côte atlantique de l'actuel Canada. Les réticences françaises envers la colonisation américaine se poursuivirent jusqu'à la Révolution. Voltaire, parmi d'autres, signalait que cela ne valait pas la peine de se battre “pour quelques arpents de neige”. L'aventure américaine des Français ne possède pas l'ampleur de celle des Espagnols, des Portugais ou des Anglais, mais a laissé quand même des traces importantes, pleines de rebondissements, dans l'Histoire.


Sous l'ordre et le contrôle direct du Cardinal Richelieu, sous le règne de Louis XIV, 70 familles furent choisies dans le domaine de Richelieu dans le Poitou. À ce chiffre il faut ajouter 10 autres familles provenant de la Basse-Normandie et de Bretagne. Ces trois régions nous indiquent les origines linguistiques du français américain. En 1604, la colonie de Port-Royal est fondée dans le territoire de l'Acadie, aujourd'hui l'Île du Prince Édouard, La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick et une partie de l'état américain du Maine. Le nom d'Acadie provient de la langue des indiens Mic Mac et signifie “terre fertile”.


Bien qu'originaires d'un système féodal, ces familles s'y établirent avec un autre mode de vie très différent des fiefs médiévaux, en contact permanent avec les pacifiques populations locales indiennes; cette existence sans seigneurs féodaux, avec une terre fertile et une vie pacifique est à l'origine de la fausse étymologie de 'Arcadie', en référence aux terres paradisiaques de la mythologie grecque.


Pendant ce temps, les Britanniques avaient colonisé la côte atlantique des actuels États-Unis, les célèbres 13 colonies qui ont donné lieu à la fondation de ce pays. Les luttes en Europe entre Français et Anglais virent le jour aussi en Amérique. L'actuel Québec passait alternativement des mains françaises à celles des Anglais. La fin de la guerre de 30 ans marque un tournant décisif pour ces gens qui ne se considèrent plus Français : le traité d'Utrecht de 1713 accorde l'Acadie aux Anglais. Mais l'Acadie étant trop proche des 13 colonies, les nouveaux propriétaires se méfiaient de la population locale. Les différents gouverneurs anglais essayaient, petit à petit, de faire disparaître les sentiments français des Acadiens. En 1750, le gouverneur anglais de la région voulut imposer l'allégeance à la couronne britannique des Acadiens. Ceux-ci résistèrent et la mesure prise par les autorités britanniques fut drastique : l'expulsion de leurs territoires de ces quelques 10.000 personnes d'ascendance française. On continue à nommer ce triste épisode “Le Grand Dérangement”. Des milliers de personnes qui périrent dans les vaisseaux, des milliers de gens qui s'enfuirent au Québec, des milliers de déportés en France (à Belle-Île-sur-Mer) et même en Amérique du Sud (jusqu'aux îles Malouines), d'où ils rebroussèrent chemin vers la France ou l'Amérique du Nord. De terribles traversées régies par le commandant Beausoleil, héros national acadien. Les bateaux accostaient dans les treize colonies; les Acadiens n'y étaient pas admis, en tant que Catholiques; ils durent faire un voyage à pied, chassés de partout; ces péripéties ont été racontées par Antonine Maillet dans son roman “Pélagie la charrette”.


Finalement, tous ces gens commencèrent à arriver en masse en Louisiane, sous la domination espagnole mais très francisée et catholique. Ils y furent admis malgré quelques réticences de la part des créoles français de la Nouvelle-Orléans et placés dans les territoires du Sud-Ouest de l'actuel état de Louisiane, dans les régions marécageuses, infestées d'animaux sauvages et avec un climat très chaud et très humide. Ces Acadiens essayèrent de recréer la société paradisiaque de leur ancienne Acadie. Oubliés de tous, ils y sont restés pendant trois siècles, ce qui leur a permis de conserver leur langue et culture jusqu'a présent.


Le premier européen à se rendre sur le delta du Mississippi avait été l'espagnol Hernando de Soto, au 16è s. À la fin du 17è s. le français Cavelier de la Salle réexplora la région et la déclara française en la nommant “Louisiane” en l'honneur du roi Louis XIV. La colonisation, pourtant, ne débuta qu'au début du 18è s. avec la fondation du fort des Opelousas en 1712 et de la Nouvelle-Orléans en 1718, comme simple comptoir commercial. À l'époque, la Louisiane était un énorme territoire qui allait des Grands Lacs jusqu'au Golfe du Mexique tout en suivant les cours du Missouri et du Mississippi, en réalité le même fleuve avec deux noms, entièrement navigable. Ainsi, la France établissait un contact entre le Québec et le sud. Des Français commencèrent à arriver pour s'installer à la Nouvelle-Orléans; leur descendance, pour se distinguer de ceux qui continuaient à arriver, se fit appeler “créole”, c'est-à-dire, Français nés à la Nouvelle-Orléans. La population noire se mit à croître, elle aussi, avec les esclaves et surtout avec les vagues de migration qui venaient des Antilles, notamment d'Haïti, d'où ils échappaient pour devenir libres. Ces Noirs, afin de se distinguer des autres Noirs -esclaves, anglophones- se disaient “créoles de couleur”.


En 1755, grâce à un traité secret, la Louisiane passa aux mains des Espagnols. Ceux-ci ne changèrent guère les habitudes des Louisianais et continuèrent la colonisation avec des Français. La langue française était de façon naturelle celle qui était employée dans l'administration et dans l'enseignement. Ce fut, donc, sous le gouvernement des Espagnols que les Acadiens, qui se nommaient déjà Cadiens, commencèrent à arriver en Louisiane. Ils furent envoyés dans l'arrière-pays, où ces Cadiens isolés menèrent une existence paisible et pauvre, loin des autres francophones.


En 1800, l'Espagne rendit la Louisiane à la France; Napoléon Bonaparte vendit cet énorme territoire aux Américains pour une somme ridicule. En 1812, le territoire de l'actuelle Louisiane devint le 18è état de l'Union; la première constitution fut rédigée en français et en anglais. Le reste de vaste territoire, à peine habité et pas du tout francisé, fut divisé en d'autres états.

 Carte de Louisiane au moment de son achat par les États-Unis.
The Historic New Orleans Collection


La guerre de Sécession marque un tournant décisif pour les différentes populations francophones de Louisiane. La Louisiane s'était rangée du côté de la Confédération; les soldats cajuns ne se sentaient pas concernés par une guerre qui n'était pas la leur. Mais, avec la victoire du Nord, de nouvelles constitutions furent rédigées où on en profita pour découper les droits linguistiques de la population jusqu'à ce qu'en 1912 une nouvelle constitution déclara l'abolition et l'interdiction du Français dans la vie publique et à l'école. L'anglais devint donc la seule langue officielle, à l'école, on punissait et discréditait les enfants qui parlaient en Français.


Cela n'empêcha pas que des milliers de soldats cajuns aient été envoyés en France lors de la II è guerre mondiale, sur les le front de Normandie, afin de mener à bout des tâches de traduction. Il faudra attendre jusqu'en 1955 pour que le premier Gouverneur cajun de l'Histoire organise des cérémonies de célébration du second centenaire de l'arrivée des Cajuns en Louisiane. Finalement, en 1968, le Parlement louisianais déclare que toutes les langues parlées en Louisiane ont les mêmes droits. Cela supposait, de facto, une déclaration de bilinguisme et une agence fut créée afin de donner forme à ce décret, le CODOFIL (Conseil pour le Développement de la Langue Française en Louisiane), sous la direction d'un ancien sénateur de Washington, Jimmy Domangeaux.




LA LANGUE FRANÇAISE EN LOUISIANE


En Louisiane on parle, du fait de son histoire, trois variétés de Français :


1. Le Français standard (FS), parlé par quelques milliers de personne surtout à la Nouvelle-Orléans; en effet, les descendants des Créoles continuent à envoyer en France leurs enfants pour compléter leur éducation.


Il s'agit d'un Français pratiquement parisien, avec quelques petites différences, dont la plus importante est le maintien de la distinction entre voyelles longues et brèves à la fin d'un mot :

venu (brève) - venue (longue)

qui existe encore aujourd'hui dans les parlers du Centre-Ouest et du Nord et qui tend à se perdre, ce qui arriva à Paris il y a un siècle.


2. Le Français créole, en réalité une langue à part entière différente du Français, très proche des parlers créoles d'Haïti, avec une base lexicale française et une structure syntaxique, bien que très modifiée, provenant de la langue yoruba du Nigeria.


Ce créole est parlé surtout par la population noire. Mais du fait de sa répartition géographique, il n'est pas rare de rencontrer des Blancs qui le parlent ou bien des Noirs qui ne parlent que français cadien. Quoi qu'il en soit, qui parle créole normalement s'exprime aussi en Français cadien.


3. Le Français cadien (FC), la variété la plus répandue en Louisiane; c'est l'objet de notre étude. Parlé par près d'un million de personnes dans le sud-ouest de l'État : de la Nouvelle-Orléans à la frontière avec le Texas; du Golfe du Mexique à Marksville. Il est difficile de savoir combien de locuteurs l'emploient quotidiennement, peut-être entre 250.000 et 300.000 personnes. En tout cas, grâce à l'enseignement et la disparition du manque de considération sociale quand on parle français, il semblerait qu'il a gagné du terrain parmi les jeunes de la dernière génération par rapport à celle de leurs parents.


Le FC est une variété dialectale de la langue française. Il a été créé à partir des dialectes d'Oïl du Centre et de l'Ouest et il répond aux nouveaux besoinscommunication des francophones installés en Amérique au début du 17è s. Il ne s'agit donc pas d'un français parisien, parce qu'a cette époque-là, bien que très important, ce n'était qu'un autre dialecte et non pas la langue universelle qu'il est devenu. C'est pour cela que le FC présente de nombreuses caractéristiques avec le français du Québec (FQ) et surtout avec le français d'Acadie, d'une part, et avec pas mal de dialectes régionaux de France, d'autre part, mail il garde toujours ses caractéristiques propres; autrement dit, les éléments linguistiques du FC ont beaucoup de similitudes avec d'autres dialectes français, mais ces caractéristiques sont ordonnées différemment. En plus, le FC a subi tout le long de son histoire une grande influence de la part de l'anglais, ce qui fait de lui un dialecte unique. Signalons, finalement, qu'il n'existe pas un seul FC, parce que celui-ci est morcelé en dialectes, mais ceux-ci se reconnaissent dans une structure abstraite supérieure : le français cadien.


CARACTÉRISTIQUES DU FRANÇAIS CADIEN


PHONÉTIQUE


Le FC présente les mêmes phonèmes vocaliques que le FS, mais avec des réalisations phonétiques différentes. Par exemple, /i/ et /u/ ont une réalisation brève et non tendue en syllabe accentuée:

la nuit [nɥI], le jour [ӡUr], aujourd'hui [oӡurd'ɥI]

Ce même phénomène existe aussi en Français québécois (FQ), ici seulement si la syllabe tonique est fermée (dix [dIs]). La tension de la voyelle se voit ainsi réduite. On s'est demandé s'il s'agit d'une influence de l'anglais, compte tenue de la répartition géographique du phénomène en Français.


D'un autre côté, la réalisation de /e/ et /ε/, et /o/ et /ɔ/ à la fin de mot est [e] et [ɔ] :

il parlait [i par'le]


un pot [pɔ]

On trouve [ɔ] en contact avec [z]:

chose [∫ɔ:z]

Puisque ces voyelles finales sont prononcées de cette façon dans pas mal de régions dialectales, on ne peut rien en conclure, la réalisation du FS étant en fait celle du français régional parisien.

La distinction entre /a/ et /ɑ/ ne semble plus exister, comme dans les dialectes du Centre et de l'Ouest.


Les consonnes présentent aussi le même système qu'en FS. Signalons, toutefois, que /R/ est toujours prononcé [r] apical; le changement phonétique de [r] > [R] s'est produit à Paris au 18è s., époque à laquelle les louisianais étaient déjà, bien entendu, hors de France. On a parfois signalé en Louisiane qu'il s'agissait d'un trait de prononciation dû à l'influence espagnole; cette idée doit être abandonnée. En plus, cette prononciation est la norme dans beaucoup de français régionaux (FR).


On voit, donc, que du point de vue phonétique, le FC présente pratiquement le même système que le FS avec une distribution un peu différente, mais la même chose si on la compare avec certains FR et langue populaire. Un exemple de cette dernière caractéristique, c'est la réduction des syllabes finissant par -tre, -bre, -dre, qui sont prononcées [t, b, d] :

théâtre [te' at]


autre [ot]


descendre [de'sãd]


ce qui parfois a été interprété de façon erronée et c'est ainsi que 'jambe' est écrit 'jambre' par certains auteurs cajuns.


Et si ce trait de prononciation est commun au français populaire ou à la langue orale, la confusion entre [ã / ɔ̃] est typique aussi dans beaucoup de FR; les deux sons existent, mais la tendance et à faire disparaître l'un d'eux; c'est ainsi qu'en FC 'penser' peut devenir 'ponser', du fait de la forte vélarisation de [ã].


Un autre trait phonétique typique des ces FR et du français acadien est la palatalisation de [k] et de [t] devant une voyelle palatale :

queue [t∫ø]


diable [tӡab]


cul [t∫y]

sábado, 16 de octubre de 2010

El discurso del autor



INTRODUCCIÓN A AGRADECIMIENTOS

Yo diría que lo que más llama la atención en Agradecimientos es su original estructuración. En efecto, Agradecimientos es el apéndice de una novela llamada el Manual del buscador de oro que no existe, o que, al menos, el lector no ha leído, con lo que este apéndice toma su lugar y se convierte en la verdadera novela. ¿De qué manera? Muy simple: el autor, como en tantos y tantos libros, agradece a una serie de personas que le hayan ayudado en su concepción, en su elaboración, en corregirle las faltas de sintaxis o de ortografía, en definitiva, en lo que sea. Y lo hace a través de poner su nombre en lo alto de la página y abrir un pie de página, que ocuparía ya no el bajo de la página sino casi toda ésta. A partir de este momento comienza la suplantación: un apéndice meramente insulso, obligatorio y sin apenas interés se convirte en una novela que cuenta tres tramas en tres épocas diferentes y lo hace con tal fuerza que el autor se convierte en el protagonista, que comienzan a coexistir personajes reales e imaginarios sin que se pueda saber quién pertenece a cada una de estas dos categorías, que se relatan hechos en los que la fina línea entre ficción y realidad queda totalmente desdibujada y sin posibilidad de comprobación. Cierto es que esta fórmula de contar, que tiene algunos precedentes, muy pocos, en la literatura del siglo XX, se agota con una facilidad pasmosa, pues no se puede pretender estar mareando al lector continuamente como si de un juego se tratara, cuando resulta que no es un juego, cuando resulta que es un reflejo bastante aproximado de nuestras vidas y luego veremos porqué. Y si la fórmula se agota, hay que cambiar de estrategia. Se supone que los agradecimientos forman parte de esa primera edición de esa novela imaginaria. Pues bien, el éxito es tal que la editorial se propone hacer una segunda y una tercera edición para dar cabida a que los personajes citados en los agradecimientos puedan dar su opinión sobre los hechos relatados por el autor y protagonista. Y ahí comienza la seguna parte de la novela, ya que toda cara tiene su cruz, y la editorial y el autor empiezan a recibir cartas de los agradecidos. Éstos parecen no estar de acuerdo con lo que el autor ha escrito, a veces parcialmente, a veces totalmente y otras veces de forma excluyente. El escándalo, en esa realidad que supone Agradecimientos, va subiendo de tono y se impone una tercera edición en la cual ya no es cuestión de tratar si tal hecho fue real o ficticio, si determinada historia es una mentira o es la verdad. No, ahora, simplemente, se duda de la propia autoría de la novela y, lo que es más grave, se pone en tela de juicio si el propio autor existe o no existe. No contaré el desenlace final, aunque es necesario decir que es preciso que sea como es para dar por agotada, también, esta fórmula epistolar.

Antes me refería a que la novela puede ser tan real o más que la vida misma; desde luego, entiendo por realismo no la novela decimonónica que nos situaba en un tiempo, en un lugar y con unas gentes entre las que destacaba el protagonista en torno al cual giran todas las historias. No, yo me refiero a nuestras vidas reales, donde la realidad se nos presenta la mayor parte de las veces obtusa, sin mucho sentido, desorganizada, una vida en la que gastamos gran parte de nuestras energías y tiempo en ordenarla y en extraer conclusiones que nos ayuden a comprenderla algo mejor. Y el mejor ejemplo de lo que estoy diciendo es nuestro autor y protagonista, que, por otra parte soy yo mismo, el que ahora les habla. Y yo tengo, como cada uno de ustedes, de los que me escuchan, una vida que vivo conforme a un pasado que yo mismo he ido creando: cada cual es como se ha ha hecho a sí mismo. Yo soy el yo de la novela, empleando la terminología freudiana. Además, nadie parece verme como yo me veo a mi mismo, cosa que también nos configura, y acabo siendo también el otro, siempre en terminos del psicoanálisis, ese otro yo donde viven agitadamente mis deseos y pasiones, mis actos y mis pulsiones. Todo esto tiene lugar, siempre igual que en la vida de cualquiera de nosotros, en una realidad, en un tiempo, en un espacio, en unas circunstancias. Todo ese entorno es el descrito en Agradecimientos, que se conformaría de esta manera como el super-yo freudiano, quedando, así, cerrado este círculo psíquico y dando, de esta manera, a la novela, un carácter totalmente realista, y donde, además, la literatura, es decir, sus formas literarias, se crean a partir del contenido vivencial y nunca al revés, lo que sería un juego deshonesto para con el lector.

Hasta tal punto se produce una confusión en nuestra novela, como en nuestras vidas, que hay lectores de mi novela que han indagado para saber si de verdad yo había estado alguna vez mezclado en un asesinato. O hay quien duda, dentro de mis mismos hermanos, si yo huí a Francia perseguido por la policía y por eso aprendí francés. O hay quien no sabe si tengo gato o bien es un tigre, porque a veces se llama Pluma y otras veces Flecha; no desveleré el misterio de mi felino -que se excusa ante ustedes por no haber podido asistir a esta cita- ya que tiene su lógica y la solución se encuentra en la última página. Hay quien me ha preguntado también si de verdad me acostaba con la mujer de un juez, o si tenía relaciones con todo aquello femenino que se movía, o bien si simplemente nací en Palencia o en Valencia: reconozco que aquí la duda es razonable, ya que la diferencia es sólo una primera consonante y seiscientos y pico kilómetros.[...]

domingo, 10 de octubre de 2010

La web


 
Toda la información sobre Agradecimientos perfectamente estructurada en esta web, delicadamente realizada por Eva María Marcos. Podéis encontrar, entre otros elementos, un dossier de prensa, fotos, videos, críticas, y una entrevista bastante reveladora.

sábado, 2 de octubre de 2010

Encuentros a pie de página: Presentación de "Agradecimientos" en Valencia.

Dedicatorias, Agradecimientos.

"Encuentros a pie de página" es la ocasión para conocer la novela Agradecimientos, de Santiago González Carriedo: en el ambiente distendido, libresco y cafetero de BiblioCafé podremos escuchar los planteamientos creativos de un autor nuevo pero experimentado, escuchar algún fragmento de su original obra, dialogar con él y ¡hasta llevarnos un ejemplar dedicado! Habrá literatura, vino, humor, y no necesariamente por ese orden.

Será el jueves, 15 de octubre de 2010, en BiblioCafé (C/Amadeo de Saboya, 17, 46010 Valencia), desde las 19 h.

Venid cuantos queráis, podéis apuntaros aquí:

http://www.facebook.com/?ref=home#!/event.php?eid=159567524061475